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lundi 12 août 2024

Monument Valley

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CHRONIQUE

dimanche 11 août 2024

Monument Valley

Chers amis lecteurs (référence pour qui l'a),comment exprimer ma gratitude à la possibilité qui m'est offerte d'écrire une nouvelle chronique, et non d'être en train de manger les pissenlits par la racine, en attendant que Saint Pierre m'appelle ?Car en effet, chers amis lecteurs, encore une fois notre virée estivale aurait pu virer au drame et ma prochaine chronique prendre la forme d'un entrefilet dans la rubrique nécrologique d'un obscur hebdomadaire arizonien..Mais je m'égare, je m'égare... revenons aux faits et à ce qui nous a conduits aux portes de l'au-delà (maman, si tu me lis, va vite faire brûler un cierge à Notre-Dame du Laus en gratitude éternelle...).Nous sommes donc à Salt Lake City (avec une nouvelle voiture, vous avez suivi bien sûr); je suis tombée amoureuse de notre maison, et la ville est très séduisante également, même si, travaux obligent, nous ne pouvons pas profiter pleinement de l'aspect "mormonesque" de la ville. Mais elle a d'autres délices à partager comme le Capitole, superbe édifice chargé d'histoire et de réalité contemporaine, où nous passons un long moment au frais et où Christophe se fait draguer par des mamies bien locales grâce à son Goldorak... l'impression générale est très positive, la ville semble accueillante et vivante, propre et belle. Il paraît meme que j'ai l'air détendue sur les photos ! Nos filles (et leur père) revivent le plaisir de leurs jeunes années devant le lycée du film High School Musical, sous une chaleur de plomb. Nous aimerions visiter le bâtiment, mais ce n'est pas possible car ils sont en pleins travaux de rentrée. Heureusement, une brave dame, touchée par notre origine lointaine, nous accorde 5 minutes, dans le hall et la cafétéria... 5 minutes qui s'éternisent car nous engageons la conversation sur les différences de nos systèmes éducatifs. C'est passionnant (surtout pour moi évidemment), et la dame m'avoue d'elle-même que leur système n'est pas favorable pour les plus en difficultés, qui "font ce qu'ils peuvent"... comme quoi on en est tous là...La visite du parc olympique de 2002 nous déçoit un peu mais on rigole bien, la sortie au State Park d'Antelope Island nous permet de voir des bisons et de frôler la mort (déjà) lorsqu'une tempête de vent se lève, soulevant des tonnes de sable et manquant de nous faire revivre un moment épique du Magicien d'Oz (même si encore une fois, je suis la seule à m'en rendre compte).Le soir, nos garçons assistent à un concert, je suis persuadée que c'est Jay-Z, mais en fait c'est Kayne West, ma culture musicale américaine en prend un coup. Ils rentrent en Uber à bord d'une Tesla, leur rêve ! dont le chauffeur, très sympa, tape la discute et fait des pointes de vitesse (soit-disant en toute sécurité, mais je ne peux que les croire sur parole) pour leur faire apprécier les sensations. Heureusement que je n'étais pas là.Le lendemain, départ vers Moab et le Arches State Park. C'est l'un des plus longs trajets de notre voyage, du coup nous arrivons en fin de journée et la météo n'est pas la plus favorable aux photos. Tant pis, nous faisons quelques petites marches et admirons les arches, et nous poursuivons cela le lendemain, au gré de la route, car des arches, ici, il y en a partout. Notre chemin des écoliers nous fait également découvrir de drôles d'endroits, où l'américain moyen exploite l'appétit du touriste pour ce qui sort de l'ordinaire, comme un trou dans un rocher autour duquel toute une petite industrie s'est installée, restauration, boutiques, et même un zoo... au milieu de nulle part ! Improbable.Nous sommes en route pour Monument Valley, ses westerns et ses "natives" (ceux que nous appelons les indiens). Un arrêt obligatoire sur le chemin : le Forrest Gump Point, allusion évidemment au lieu de tournage d'une scène mythique du film. Il y a foule bien sûr, fans de toutes nationalités. Le point est indiqué bien en amont, les véhicules sont invités à ralentir et à faire attention aux nombreux piétons qui prennent des photos sur la route même. L'entraide est de mise, on prend les photos les uns des autres pour permettre les clichés de groupes; une famille d'espagnols propose de nous photographier, Christophe leur rend ensuite la pareille, c'est un jeune couple avec 2 adorables petites filles. Tandis qu'ils prennent la pose, une voiture s'arrête à leur hauteur et un vieux mec bourru et mal léché leur demande d'où ils viennent, puis se met à brailler en leur disant de se pousser, qu'ils sont sur SA route, qu'il aurait le droit de les tuer s'il voulait !!!.... charmant accueil, heureusement que les petites filles ne comprennent pas, car les parents sont un peu décontenancés ! Ca me rappelle ces gens qui vivent dans des régions touristiques dont ils vantent tout le temps les mérites et qui râlent contre les vacanciers, en oubliant quand même que souvent c'est l'industrie touristique saisonnière qui leur permet, le reste du temps, de profiter de leur petit coin de paradis...; Bref.Il est trop tard pour visiter Monument Valley, nous prenons donc possession de notre petit bungalow pour la nuit, et allons dîner de spécialités locales comme le Fry Bread, 4985 calories à la bouchée mais bon sang c'est bon !Et le lendemain, on remballe et go ! Monument Valley ne se visite pas à pied : c'est à cheval (hors de prix), en circuit guidé (traîne-couillons pour les connaisseurs) ou en voiture. Enfin, en voiture : en 4x4. C'est bien précisé partout. Et si tu t'engages, c'est à tes risques et périls, comme toujours.Avant l'incident du caillou sur le pare-brise, nous avions un 4x4. Mais depuis l'échange, nous n'avons plus qu'un 2x4, avec des grosses roues certes, mais une voiture normale, quoi. Chargée à bloc avec ses 6 occupants, dont certain(e)s ont connu une substantielle prise de poids depuis 15 jours, et tous ses bagages. Donc, conditions pas idéales pour aborder la visite, que bien sûr Christophe décide de faire sans se poser de question. Sensibles à ma fébrilité ( et peut-être un peu saoûlés par mes cris d'effroi et mes "attention !" intempestifs), mes chers enfants me coincent à l'arrière de la voiture, sous la surveillance de Marion qui me murmure des paroles apaisantes, me caresse la main comme on caresse un chat apeuré et détourne mon attention quand une aspérité plus impressionnante que les autres apparaît sur le chemin. Je pense même qu'ils ont dû me faire ingérer une substance quelconque car je termine l'aventure relativement calme et sans aucune envie de mordre Christophe ou de le griffer... étrange.Et nous voilà, filant sur la route en direction de Page et d'Antelope Canyon, "petite" folie à près de 500 dollars la visite, que nous n'avions pas pu faire il y a 7 ans. Christophe a planifié la visite en scientifique : on arrive la veille, on profite de notre hôtel avec piscine et salle de sport, une bonne nuit calme, et le lendemain, pleins d'énergie, visite à l'heure idéale pour les photos... plan parfait.Mais voilà que plus on s'approche, plus il fait sombre (pourtant, il n'est que 17h); et quand je dis sombre, c'est que le ciel s'obscurcit à vue d'oeil. Nous sommes à 10 minutes de l'hôtel quand quelques gouttes de pluie commencent à s'écraser sur le pare-brise et que tous les téléphones de la voiture (sauf celui de Louis, pourquoi ????) se mettent à vibrer. Oh non, ça, pas bon, ça... où qu'on soit dans le monde, ce n'est jamais bon signe quand Big Brother utilise les réseaux pour t'avertir de quelque chose ! Et là, c'est un message qui nous dit que nous sommes en alerte "flash flood". On ne comprend pas bien, sauf que c'est "LIFE THREATENING", danger mortel quoi !!! La pluie devient torrentielle d'un seul coup, on n'y voit pas à 2 mètres, mais Christophe pousse des cris de joie devant les gerbes d'eau soulevées par la voiture. Nous réduisons la vitesse, on aperçoit l'hôtel, ouf, et soudain un panneau : "ne pas franchir en cas d'inondation". Et le passage en question est inondé ! Les voitures en face de nous font demi-tour... maman ! Je veux rentrer chez moi ! Ou au moins dans mon hôtel qui se dresse là-bas, illuminé tel un phare dans la nuit, espoir de secours pour les pauvres naufragés de la route que nous sommes (Chateaubriand, calme-toi).Il faut trouver un autre chemin, rouler de moins en moins vite, supporter les éclairs qui claquent tout autour de nous, et maîtriser nos (mes) sphincters, tout en faisant appel à nos anges gardiens, dont Saint Christophe qui porta le petit Jésus sur ses épaules pour lui faire franchir une rivière de plus en plus profonde... quel symbole !Enfin, enfin, nous arrivons à l'hôtel qui dispose fort heureusement d'un porche, à l'abri duquel nous nous arrêtons. Je saute de la voiture, mais le temps que les autres soient prêts à descendre, une digue a dû céder quelque part, je ne sais pas, mais la voiture se retrouve entourée d'au moins 45 cm d'eau (ressenti 1m20)... et me voilà toute seule dans le hall de l'hôtel, assistant, impuissante et sans connection internet, à l'engloutissement progressif de tout ce qui est le plus cher à mon coeur !!!! Et l'eau continue de monter, elle passe sous les portes de l'hôtel et envahit progressivement le hall, la salle sport, la salle d'accès Internet... je suis une figurante de Titanic, mais je vois bien que James Cameron n'est pas là pour crier "coupez !", qu'aucune pompe ne s'apprête à siphonner l'eau, et; surtout, que Leonardo n'est nulle part en vue (Di Caprio, hein, pas la tortue ninja). Je communique en langue des signes avec les occupants de la voiture, je leur dis de venir me rejoindre, qu'on meure au moins tous ensemble, mais visiblement ils ne me comprennent pas, Christophe a dû avaler une goulée d'eau boueuse bourrée de psychotropes car il est hilare, Paul me fait des signes où je comprends qu'il veut une licorne de Taco Bell (notre langage des signes ne doit pas être au point), je ne vois pas les filles derrière leurs vitres teintées et Louis regarde de l'autre côté, comme si c'était plus intéressant que d'observer sa mère en détresse !!! Soudain, horreur !, la voiture glisse vers l'arrière, emportée par les flots, ça y est c'est sûr ils vont tous mourir et je vais devoir retourner seule à la maison, raconter mon histoire en rentrant mon ventre devant les caméras, et ma vie n'aura plus de sens et... en fait non, Christophe fait juste demi-tour pour passer derrière l'hôtel où il y a beaucoup moins d'eau... immense soulagement quand je les vois tous rentrer enfin par la porte de derrière que je leur ouvre d'une main tremblante, mais je ne comprends pas, aucun n'éclate en larmes de soulagement et de bonheur, aucun ne regarde le ciel tel Charles Ingalls remerciant pour une récolte abondante, et d'ailleurs Charles (le mien) n'est même pas là, il prend des photos dehors ! Tandis que moi, je ramasse avec peine les morceaux de mon coeur pour qu'il puisse se remettre à battre...Au final, il semble donc que nous avons vécu un épisode de... MOUSSON !!! Comme en Asie !!! C'est-à-dire des pluies violentes, que la terre ne parvient pas à absorber, et qui du coup provoquent coulées de boue et inondations ! Quelle joyeuseté ! "ca aurait été dommage de rater ça" comme dirait quelqu'un. Je t'en foutr.... moi de la mousson et des flash flood !!La pluie finit par s'arrêter, et la quantité de boue accumulée est impressionnante... la piscine est du coup impraticable, la salle de sport aussi, alors nous sortons faire un petit tour tranquille pour dîner et nous remettre de nos (mes) émotions.Conséquences de ce phénomène : capital rides + cheveux blancs toujours en augmentation ( pour moi), capital détente sérieusement entamé (pour moi), capital expérience géniale inattendue incroyablement augmenté pour presque tout le monde, et visite à Antelope Canyon annulée !!! Ben oui, après ce genre d'événements, il faut vider le canyon pour assurer la sécurité de tous. Ainsi, comme il y a 7 ans, nous plagions Jim Lovell dans Appollo 13 disant " je rate la lune encore une fois"... nous ratons Antelope Canyon encore une fois !Du coup, on va brûler sous le soleil impitoyable à Horseshoe Bend, et faire trempette au Lake Powell, où j'ai à peine la force de tenir mon livre ouvert tandis que les autres s'ébattent comme des poissons.Et voilà comment aujourd'hui je rédige cette chronique dans la voiture, en route vers le Grand Canyon, au son de Taylor Swift et dans l'action de grâce pour ce jour nouveau qui commence !

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dimanche 11 août 2024

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