
CHRONIQUE
dimanche 22 août 2021
Legoland
Bonjour amis lecteurs...encore une fois, merci de vos commentaires de soutien qui me vont droit au coeur, même si je sens bien chez certains une pointe de scepticisme par rapport à la véracité de ce que je raconte. Donc, je le redis : je n'invente rien !!! Ne vous fiez pas aux clichés trompeurs de Christophe qui donnent l'impression que nous passons des vacances à la cool au bord de la piscine : ceci n'est qu'une partie inifitésimale de nos congés, destinée à m'empêcher soit de sombrer dans la boulimie (oui, l'alcoolisme ne me tente pas trop), soit de sauter dans le premier train venu pour rentrer chez moi...Coïncidence amusante, je disais justement à l'Homme que personne ne voudrait jamais partir en vacances avec nous après mes récits... et certains l'ont bien justement affirmé dans leurs commentaires. Lorsque nos oiseaux auront tous quitté le nid, je serai donc condamnée à affronter seule les aventures improbables que ma tendre moitié ne manquera certainement pas de me faire vivre, accentuant ainsi mes rides, mes cheveux blancs et ma surcharge pondérale, tandis que nos amis se doreront la pilule dans des clubs paradisiaques ou découvriront le monde dans la sécurité d'un voyage organisé...Mais bon, allez je ne me plains pas trop : ce matin au petit déjeuner, Christophe m'annonce que le Nord Est des Etats-Unis se prépare à affronter l'ouragan Henry... et on aurait dû y être !!! J'avoue avoir lâché une petite action de grâce en entendant ça, tandis que Christophe, lui, se lamentait en disant que sûrement, ça aurait fait une super chronique ! Du coup, pour calmer la frustration de monsieur, l'ouragan Henry a envoyé un de ses petits frères pour nous accompagner aujourd'hui sur la route qui nous ramène vers la mère patrie... Nuages, vent et pluie, hmmm, sur la route, j'adore ça ! Niveau de stress en Defcon 3, du coup j'ai été instamment été invitée à... la boucler, donc à taper ma chronique pour arrêter de paniquer... voilà, voilà.Ma carcasse va mieux, merci. Je peux à nouveau me déplacer tel un bipède lambda, et passer d'une position à l'autre sans émettre de plainte sonore... Heureusement, parce que , comme vous l'avez constaté, nous avons quand même pratiqué quelques activités "secouantes", voire "renversantes" ! En effet, après nos tribulations au Nid d'Aigle, nous avons débarqué à Legoland. Ceux qui nous connaissent bien visualisent immédiatement le magasin non-officiel Lego qui se trouve chez nous, constitué par l'accumulation des modèles possédés par les enfants, le tout premier datant du 5ème anniversaire de Louis. Oui, chez nous on emboîte des briques depuis plus de 15 ans... et les filles ne sont pas en reste. Nous avions déjà visité un Legoland en Grande-Bretagne en 2014, mais la journée était pasée très vite et nous n'avions pas eu le temps de tout faire. Du coup, cette année, nous avions réservé 2 jours, et entre les 2, une nuit dans une "petite maison" du village Légo. Elle était décorée sur le thème des aventuriers, ce qui nous allait assez bien ! Avant d'en prendre possession, notre première journée sur le parc nous a amenés à plusieurs constats :1. la moyenne d'âge de notre famille dépassait largement celle des autres visiteurs. En effet, l'immense majorité des visiteurs ont moins de 10 ans, et les autres sont...leurs parents. Du coup, on se faisait remarquer avec nos grands gognants tout excités, dans lesquels j'inclus Christophe évidemment ! 2. les concepteurs du parc savaient qu'on viendrait un jour : les villes et lieux touristiques représentés en Legos dans le mini-land étaient ceux de notre périple : Amsterdam, Munich, Neuchwanstein, et même Berlin pour nous rappeler notre précédente excursion en terre allemande !3. notre expérience Disney est toujours utile, les temps d'attente nous paraissant toujours dérisoires ! Dès le pied posé dans le parc, Coline nous serinait pour faire Llyod's Spinjitzu Spinner et comme elle n'est pas du genre à réclamer souvent quelque chose, je l'ai soutenue dans sa demande. Hélas, pauvre de moi ! Je soupçonne Christophe de lui avoir fait cette suggestion sous forme de litanie inlassablement répétée durant son sommeil afin qu'elle se persuade que c'était son idée, car ce truc s'est encore révélé un véritable traquenard ! Alors que je m'attendais à un petit manège gentillet, je me suis retrouvée dans un rouleau de la mort, la tête en bas, en marche avant, en marche arrière...et pourtant, j'aurais dû men douter quand Christophe a installé la GoPro pour nous filmer... n'apprendrai-je donc jamais ?? Le lendemain, les principaux objectifs des enfants étaient acheter des boîtes de Legos en utilisant leurs économies, visiter la fabrique Lego expliquant le processus de fabrication des petites briques, représenter notre famille en figurines et m'entraîner encore une fois dans une attraction complètement folle... et tout fut fait ! Si les 3 premières activités n'ont pas nécessité un grand investissement émotionnel de ma part, la dernière en revanche manifesta de manière éclatante une certaine forme d'épuisement et de renoncement à la lutte... en effet, pour cette attraction que nous avions découverte au Futuroscope, le malheureux passager peut choisir son niveau de "secouage", de 1 à 5. Les enfants étant tous partants pour le 5, Christophe, me sentant sur un état physico-psychique précaire, s'est gentiment dévoué pour faire avec moi le niveau 2, destiné aux moins d'1m20 et aux détenteurs de la carte vermeil. On s'installe donc, et là, quand le monsieur de l'attraction nous demande le niveau souhaité, je ne sais pas pourquoi mais mes doigts agissent de leur propre chef pour former un 5 parfait, telle une gifle que je m'auto-administre, peut-être pour en finir plus vite ou que sais-je... toujours est-il que nous avons donc été ballotés comme des malheureux, que j'ai gardé les yeux fermés tout du long et que les enfants m'ont félicité en ne faisant que de discrètes allusions à mes "petits cris", symboles de mon impuissance désespérée... là encore, la GoPro a immortalisé la scène, et en visionnant les images je trouve que, malgré le masque, mon expression et mon attitude sont révélatrices !Et puis il restait un chapitre à écrire dans le récit de nos aventures de l'amitié combs-la-villo/ duderstadtienne : comme Christophe vous l'a dit (ben oui, parce que lui il ne se couche JAMAIS sans avoir fait son post Facebook, pas comme la feignasse que je suis), aucune des correspondantes de Coline n'était présente lors de notre passage, mais l'une d'elle avait organisé une rencontre à Stuttgart. Nous avons donc retrouvé Laura dans cette ville que nous ne connaissions absolument pas, mais que nous avons trouvé charmante, avec sa place du Château très animée, ses petites maisons à colombage et son Weissenburgpark, du haut duquel la vue était magnifique. Rattrapés par les événements internationaux, nous avons été à moitié pris dans une manifestation anti-talibans qui a passionné Christophe, transformé tout à coup en photographe de guerre... seul l'appel de notre bel hôtel climatisé a pu le décider à quitter les lieux.Et nous voilà donc de retour en France, cher pays de mon enfance (enfin, presque), avec ses chauffards rageux, ses motards inconscients et ses guichetières hargneuses... ça fait du bien de rentrer ! Et pour célébrer dignement notre retour, rien de tel qu'une bonne petite crevaison de pneu juste avant le déjeuner, avec une météo automnale ! Que du bonheur !