CHRONIQUE
mardi 2 août 2022
Jour 04 - Boston
Sous le soleil de BostonBonjour les amis ! De France, de Corse, de Bali, d'Italie, du Canada ou d'ailleurs, j'aime à penser que nous pouvons rester en "contact" et partager un peu nos vies... la technologie a du bon...Notre dernière journée à Boston devait être une journée de farniente comme disent les TBM, de chill (sans Netflix) comme disent les jeunes, de glande comme je dis. Donc réveil calme, petit déj au ralenti et départ tranquille en fin de matinée. Mais à peine les portes de l'hôtel franchies, une chaleur étouffante nous tombe dessus. Genre, Death Valley il y a 5 ans. Ou genre, Ocean Drive à Miami il y a 3 ans. Ou genre, la Bretagne il y a.... jamais (parce que la canicule en Bretagne, ça existe, oui je le sais, en ce moment par exemple, mais jamais quand j'y suis, c'est d'ailleurs pour ça que je n'y vais plus, pour laisser les autres en profiter !)Bref, nous frôlons l'insolation mais allons au bout de notre programme : une balade en bord de mer pour faire le tour de Pleasure Bay, refaire le monde en marchant puis profiter de la plage. En réalité, la plage ressemble à un grill de barbecue, et nous à 6 chipolatas pas encore cuites... nous nous jetons donc dans la mer - enfin, au moins jusqu'à mi-mollets parce qu'elle est froiiiiiiiiiiide, tidiou ! Le choc thermique est impressionnant. Quand enfin nous avons réussi à nous plonger complètement, le choix qui s'offre à nous est cornélien : rester assis dans l'eau froide tout l'après-midi pour éviter que notre épiderme brûle ou trouver un point d'ombre pour essayer de survivre. Or, de point d'ombre, point. Les rares autochtones présents sur la plage ont apporté leur parasol ou participent sans doute à un jeu de télé-réalité " Les grands brûlés à Boston Beach". La possibilité d'amorcer un retour précoce est réelle...Pour Christophe, c'est tout vu : on reste là, quoi qu'il arrive. On n'a pas traversé l'Océan pour rentrer se mettre au frais à l'hôtel et faire un jeu tous ensemble au calme en buvant des boissons fraîches. Non, ça c'est des vacances pour les beaufs ( ou pour moi !)! On est là pour en baver, crever de chaud sous 41 degrés à 14h30, brûler nos rétines et faire fondre notre capital soleil, voilà, c'est ça les vacances parce que ne l'oublions pas : ON EST EN AMERIQUE, le pays où tout est possible !Bon, dans ce cas, chacun adopte une tactique différente : moi je boude (peu efficace je vous l'accorde mais c'est mon moyen de défense, un point c'est tout), Marion se mure dans le silence total (sans aucun doute pour économiser sa salive et aussi parce qu'il y a tellement de lumière qu'elle est à moitié aveugle et sait donc bien qu'elle ne pourra jamais s'en sortir toute seule), Coline trouve des tas de façons différentes pour dire que ce serait mieux si on rentrait à l'hôtel, et les gars, plus habitués à la gestion de telles situations, ménagent la chèvre (=moi) et le chou (= leur père) pour proposer une solution alternative, du genre "on n'est pas obligés de rentrer tout de suite, on peut marcher encore un peu, il y a un Starbucks pas loin, on pourrait aller y boire un coup, et après ça ira mieux, on verra, on pourra continuer à explorer le quartier en marchant à l'ombre et puis on verra ce quon fait...."Et grâce à leurs talents de diplomates, nous voilà partis à tous petits pas à travers la ville en direction de ce café magique, lointain mirage que nous finissons quand même par atteindre et dans lequel nous nous engouffrons pour commander n'importe quoi, du moment que c'est glacé ! Petite rigolade de touristes quand la serveuse comprend que nous sommes français, nous dit qu'elle adore Paris, qu'elle y est allée, est-ce qu'on a choisi ? et nous demande d'attendre "uno momento"; son collègue éclate de rire, elle le regrdae en lui disant qu'on est français et il lui répond qu'elle nous a parlé en espagnol... trop marrant. Comme quoi vraiment, on n'a pas à avoir honte de nos lacunes en anglais ! Du coup, tout le monde est requinqué, Christophe a l'impression d'avoir bien profité de ce bout d'Amérique, et on peut donc aborder discrètement le retour à l'hôtel, en empruntant le Pappa's way, une sorte de promenade piétonne créée le long d'un canal où une petite cabane attire notre attention. En scannant un QR Code, on obtient la combinaison pour déverrouiller le cadenas qui ferme la porte, et nous découvrons du matériel de loisirs, à disposition: tapis de yoga, ballons en tous genres, "trucs à bulles de savons", livres, jeux de carte, et même un téléscope ! Le tout propre et très bien rangé... difficile d'imaginer ce genre d'installation chez nous où le vandalisme est si présent... un des bons côtés de l 'Amérique, capable du meilleur comme du pire (les rangées de voitures arrêtées au soleil, face à la mer, toutes fenêtres fermées, moteurs en marche et clim à fond, toutes occupées par une seule personne en train de "profiter" de sa pause déjeuner !)