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CHRONIQUE

dimanche 7 août 2022

Jour 09 - Detroit / Chicago

Inoubliables souvenirsMe revoilà..."I'm back" comme on dit ici...Plusieurs jours sans écrire, plusieurs raisons pour ça : le manque de temps (les journées commencent tôt et finissent souvent plus tard que prévu), la fatigue (conséquemment à la raison précédente, je m'effondre dès que nous nous mettons au lit), le manque d'ambiance propice (ben oui, moi, pour écrire il me faut tout un tas de circonstances réunies et ce n'est pas facilement le cas), ma pénibilité personnelle que vous commencez à connaître, mais aussi, il faut quand même bien le dire, le blocage psychologique...Non, ne riez pas, c'est très sérieux; et très grave et pas drôle du tout. Depuis ma dernière chronique, écrite en prenant sur moi pour surmonter et ne pas laisser transparaître les angoisses vécues à Detroit, il y a eu PIRE !Tellement pire que j'ai failli mettre la valise de Christophe sur le paillasson (référence pour mamie Suzanne), avant de réaliser que si je faisais ça j'allais devoir conduire le monstre que nous avons loué, qu'en plus je ne pourrais aller nulle part parce qu'il faut la carte bancaire de monsieur pour accéder à toutes nos réservations, que le pot de Nutella de Marion est bientôt vide donc qu'une situation de crise s'annonce et que je ne suis absolument pas certaine que les enfants préfèrent me suivre moi plutôt que leur père, question sécurité essentiellement..Du coup, j'ai fait MA valise, j'ai récupéré MON passeport et j'ai prié MON ange gardien, j'ai dit au-revoir à tout le monde et j'ai quitté la chambre conjugale d'un pas décidé. Retour en France vite fait, décidée à prendre le 1er avion (comme dans les films), avec un billet en business s'il vous plaît (dans l'état où j'étais il fallait bien ça), et un Uber conduit par Ryan Reynolds ou Théo James (ou équivalent) pour m'accompagner à l'aéroport (voire plus loin si affinités). Le problème c'est que je n'ai pas réussi à descendre ma valise dans les escaliers.... donc Christophe est arrivé, nous a récupérées toutes les 2 (ma valise et moi), nous a ramenées dans la chambre et a patiemment attendu que ma pénibilité atteigne un niveau acceptable.Et donc, je suis toujours là ("I'm still standing" chanterait mon copain Elton), un peu à mon corps défendant il faut bien le dire...Mais pourquoi, POURQUOI vous dites-vous, pourquoi un tel mélodrame de ma part, moi qui suis pourtant toujours si modérée (:-)) ???Et bien vous allez le savoir, je vais vous le dire, le voile va être levé, le mystère va enfin être révélé, la vérité va éclater, et pas plus tard que tout de suite, là, maintenant...Detroit, vous vous rappelez ? Les quartiers abandonnés, les coupe-gorges garantis 100% décès, les zones de non-droits que les dieux ont oubliées et où Christophe est persuadé que nous avons vécu les meilleurs moments de nos vacances ?? Bien sûr, vous vous rappelez...Ma grande pénibilité aidant, la visite de ces lieux a donc conduit à une crise conjugale majeure (quand je pense qu'on a été surclassés à Boston sous prétexte qu'on fêtait notre anniversaire de mariage ! On est à la limite de l'imposture là !) menant à mon départ anticipé, puis à mon retour tête basse, comme expliqué plus haut. Le mécontentement de Christophe était tel qu'il a... boudé. Lui ! Bon, il m'a quand même envoyé quelques noms d'oiseaux, mais après, silence complet, même quand il nous a chargées sur son dos ma valise et moi...Qu'avais-je donc comme solution ?? J'ai boudé moi aussi, mais là comme c'est plus habituel, ça n'a impressionné personne, surtout pas Christophe qui lui, dès le lendemain, était redevenu frais comme un gardon et tout à fait fidèle à lui-même.Le processus de sortie de boude habituel a commencé, je me suis longuement autoflagellée en ordonnant à ma pénibilité de rentrer se cacher; j'ai fait des sourires bien gentils bien polis, j'ai retenu toutes mes réflexions malvenues sur ce que nous faisions, j'ai tout fait pour me convaincre qu'il fallait que je lâche prise pour apprécier complètement ces vacances...Et cela a marché un peu, au début. Lorsque nous avons quitté Detroit, mon moral était à la hausse, nous étions en route vers Chicago où on ne devait visiter que des quartiers "safe", et après nous devions rencontrer un de mes cousins et sa famille habitant dans la campagne de l'Illinois, bref, tout devait être bon pour ma tension.Juste un petit détail sur la route :  Gary. C'est qui Gary, vous dites-vous ? Vous avez tout faux ! Gary, c'est la ville natale de Michael Jackson, celle où il a grandi, où il a fait ses débuts avec les Jackson 5. Quand on est des grands fans inconditionnels, c'est une visite incontournable. Comme ce n'est pas notre cas, ... on y est allés quand même.Bon la maison, ok. Elle est dans "Jackson Street", ça alors, c'est incroyable ! Quel hommage ! Les gars nous demandent déjà si ça ne nous fera pas bizarre d'habiter 6, rue des Minguet, une fois qu'ils seront devenus célèbres... On rigole on rigole, mais ça ne m'empêche pas de remarquer qu'on n'est pas dans les  cases bleues du Monopoly, encore une fois. Pas de chance, il pleut. Ce qui ajoute au côté glauque du moment. Je fais une photo, Christophe en fait 258, normal quoi.Nous déjeunons dans un KFC que je n'ose vous décrire : le plafond est à demi arraché et il pleut à l'intérieur, on nous fait payer les boissons mais on nous dit après que le distributeur est en panne, la serveuse a certainement un bracelet électronique bien caché et la cuisine doit abriter tout un arsenal d'armes à feu sous les pilons de poulets... et évidemment, nous sommes les seuls blancs... vous allez dire que je fais une fixation, mais là réellement dans des conditions comme ça, je vous assure qu'il y a de quoi flipper. Avec notre énorme voiture, notre pauvre accent (la serveuse lève les yeux au ciel tout au long de notre commande), nos cartes bancaires qui ne passent pas, et l'omniprésente GoPro que Christophe dégaine tout le temps ("c'est trop génial, c'est trop typique"), un néon "victimes idéales de la criminalité et de la misère" clignote au-dessus de nos têtes...Quand nous remontons en voiture, je vois que l'homme a prévu de passer devant l'hôpital (qui n'existe plus) où le petit Michael est né, l'école où il a appris à lire, le collège où il n'est pas allé, la salle de spectacle où il ne s'est jamais produit, le studio d'enregistrement où les Jackson 5 ont fait leurs premiers albums, le club où ils ont chanté quelques fois, notamment lors d'un retour très médiatisé dans les années 70... alors là, comment vous dire que ma pénibilité a recommencé à pointer le bout de son vilain né, parce que même si c'était pour mon Jean-Jacques, je ne suis pas sûre que je serais très intéressée, et pourtant mon Jean-Jacques il a grandi à Montrouge dans un quartier tranquille, pas dans cette ville fantôme où nous brillons par la pâleur de notre peau...Là, les garçons sentent que l'ambiance de la voiture, en tous cas au niveau de mon siège, commence à se détériorer un peu. Du coup, tout en diplomatie et retenue, ils suggèrent à leur père qu'on n'est peut-être pas obligés de faire toutes ces étapes...une ou deux, juste pour voir...Christophe, fidèle à lui-même, est convaincu, comme je l'ai dit, que l'esprit de nos vacances réside ici (comme à chaque fois), alors que nenni, on y va. Je respire un grand coup pour faire taire ma pénibilité (et calmer mon hyperventilation), et roule ma poule vers l'école, le collège puis le Mister Lucky's Lounge, le club où les J5 ont chanté. Là, pour montrer que je suis une bonne épouse, je fais un truc incroyable (Quand j'y repense ! Qu'est-ce qui m'a pris !) : JE SORS DE LA VOITURE !!! Avec mon téléphone en plus, histoire de prendre une photo (pour vous chers lecteurs !). Tandis que Christophe mitraille, une voiture s'arrête au feu rouge derrière nous, musique à fond (rap agressif, comme on s'y attend dans ce quartier, pas "I want you back" des J5, hein !); je fais mine de rien, je-vais-bien-tout-va-bien, c'est juste un sympathique autochtone qui va certainement à la bibliothèque pour son club de lecture autour de l'oeuvre de Jane Austen... Mais là, soudain, le feu passe au vert et.... je vous jure, j'ai eu l'impression de vivre la scène au ralenti : la voiture s'arrête à notre hauteur et une tête sort par la fenêtre (au bout d'un corps, hein, bien sûr, mais Dieu merci on n'a vu que la tête !), l'archétype du caïd de bande, foulard sur la tête, yeux exorbités, qui nous demande : "Oh là, amis touristes étrangers ! Quelle quête vous a donc menés ici ? Puis-je vous être utile en quoi que ce soit ?" Le tout dans un français impeccable, avec un léger accent versaillais... Incroyable non ? Ben oui, bien sûr incroyable !! Evidemment qu'il n'a pas dit ça !!! Il nous braille : "Stop this ! Go away ! We don't like you here ! There's gonna be a war !" (Arrêtez ! Partez ! On ne vous aime pas ici! Il va y avoir une guerre !)Que dire ? Qu'imaginez-vous qu'il se passât ??? Dieu merci, rien, parce que j'ai détalé vers la voiture tellement vite que Christophe a compris que là c'était peut-être un peu trop quand même, du coup, il m'a suivi (les miracles arrivent !). Autant vous dire que la suite du voyage a été TRES calme. On n'a rien vu de plus, même si Christophe a quand même tenté le coup en disant que c'est bizarre, dans tous les forums qu'il a vu, personne n'a jamais dit que c'était une ville dangereuse (ben oui, les morts ne parlent pas, coco !!!!!)... ce que mon cousin démentira en disant qu'il y a plus de fusillades à Gary que dans tout Chicago...Alors, on devait aller voir la maison de Michelle Obama dans les quartiers sud de Chicago, mais je pense que mon ange gardien a tabassé celui de Christophe pour le faire renoncer, un arrêt cardiaque aux Etats-Unis, je ne pense pas que notre mutuelle s'en serait remise...On est quand même restés dans la même veine puisqu'on est allés jusqu'à Joliet voir la prison qui a servi au tournage de la série "Prison Break", que j'ai tellement aimée (la série, pas la prison. Enfin, surtout le héros de la série. Si j'ai besoin d'un Uber, je le rajoute sur la liste des chauffeurs potentiels). J'ai été bien sage, pas pénible, j'ai tout fait comme il fallait, j'ai fait des photos, j'ai attendu patiemment que Christophe finisse de jouer avec son drone, et depuis, je ne dors plus...quelles chouettes vacances !

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samedi 6 août 2022

Jour 08 - Detroit

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CHRONIQUE

samedi 6 août 2022

Jour 08 - Detroit

Bienvenue à Detroit !Ce matin, réveil pas trop tardif car à Detroit, on petit-déjeune avant 9h ! Du coup, à 9h30, on est seuls au monde dans la piscine de l'hôtel,  pour prendre des forces pour supporter le pic de chaleur annoncé (et déjà bien présent) et les émotions que la journée doit apporter, si j'en crois ce que Christophe n'arrête pas de dire.Globalement,  si on regarde la plupart des guides de voyage,  le constat sur Detroit est le même : il n'y a rien à voir, inutile de s'y arrêter....Mais ça,  c'est pour les autres. Parce que s'il n'y a rien à voir à Detroit, c'est parce qu'après avoir connu un âge d'or et une économie florissante avec l'essor industriel, et notamment automobile, une énorme partie de la ville est désormais à l'abandon depuis la crise économique.  Et qui dit quartiers à l'abandon, friches industrielles et criminalité galopante dit réjouissances pour Christophe qui adore ce genre de choses. Et moi, beaucoup moins. Voire, pas du tout puisque, comme vous le savez, je suis pénible. Et facilement stressée....Donc nous voilà au milieu de nulle part, des quartiers entiers de maisons abandonnées et de bâtiments ( écoles,  églises) murés, à côté desquels se dressent encore des maisons habitées,  essentiellement par une population noire et pauvre... j'ai le trouillomètre à zéro, surtout quand les enfants me lisent les dernières statistiques qui classent Detroit en 1ère ou en 2nde place des villes les plus dangereuses des US ! Jacksonville était mon pire cauchemar, la voilà supplantée !A part une tentative pour photographier de drôles d'œuvres d'art en plein air pas très rassurantes, je refuse de sortir de la voiture (voyez comme c'est pénible d'être pénible...), du coup l'ambiance n'est pas folichonne....Nous poussons quand même jusqu'au centre ville, où toute la population s'est donné rendez-vous pour assister à un match de base-ball opposant les Tigers de Detroit aux Rays de Tampa. Y'a pas à dire, tous ces gens de tous âge, couleur, sexe, arborant avec enthousiasme les couleurs de leur équipe,  ça donne envie d'assister au match ! Mais à 60$ la place, on change rapidement d'avis...Nous défions la chaleur sur Hart Plaza où un monument à la gloire des travailleurs me régale de tas de citations inspirantes, et je découvre un monument en hommage à tous ceux qui ont fait partie de l'organisation "Underground Railroad" ( ton livre, Auré !), qui aidait les esclaves en fuite à rejoindre le Canada, de l'autre côté du détroit qui donna son nom à la ville, fondée par des canadiens français !

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vendredi 5 août 2022

Jour 07 - Niagara / Detroit

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CHRONIQUE

vendredi 5 août 2022

Jour 07 - Niagara / Detroit

De l'autre côté de la frontière Vendredi, objectif : aller admirer les chutes du Niagara depuis le Canada, et rejoindre notre étape suivante : Detroit. Encore un long trajet en perspective...Premier contre-temps : le passage de la frontière américano-canadienne au Rainbow Bridge de Niagara Falls. Depuis le Covid, un contrôle sanitaire est obligatoire; la veille, nous avions sagement rempli les documents nécessaires et obtenu notre "laissez-passer" numérique,  mais cela n'a pas pour autant accéléré notre passage, d'autant que nous ne sommes pas les seuls à avoir cette idée ! Autant les américains nous laissent partir sans formalités,  autant les canadiens sont pointilleux : contrôle des passeports ( évidemment), reconnaissance visuelle de chaque passager, questionnaire d'entrée : d'où venez-vous,  où allez-vous,  pourquoi êtes-vous là,  combien de temps restez-vous au Canada... en apprenant que nous étions en vacances pour 4 semaines mais que nous ne passions qu'une seule journée au Canada, le "douanier" nous a demandé pourquoi, d'un air offusqué ! Du coup, il nous a ensuite demandé qui, de la France ou des États-Unis,  était les meilleurs au "soccer" ( foot); question facile, même si nous ne sommes pas de grands amateurs du ballon rond !Enfin autorisés à rentrer sur le territoire canadien, nous nous mettons en quête d'un parking pour pouvoir nous rendre à l'attraction "Behind the falls" qui nous permet, en passant derrière la chute Horseshoe,  d'aller l'observer de près depuis une plate-forme en contrebas. Tous équipés de nos ponchos jaunes particulièrement seyants (et recyclables !), nous admirons cet incroyable point de vue....Une fois secs (nous avions prévu les tongs, malins que nous sommes !), nous déambulons pour admirer le panorama et faire encore quelques photos.Après notre pique-nique (loin des sapins) et un passage express à l'Outlet le plus proche pour acheter des chaussures à Paul, nous reprenons enfin la route... et comme je suis pénible (vous commencez à le savoir), je m'impatiente, et mon esprit commence à imaginer toutes sortes de catastrophes empêchant notre tribu d'arriver à bon port...La voiture nous indique qu'un pneu manque de pression,  et cela suffit à me mettre en mode stress++, jusqu'à ce que Christophe et les gars résolvent le problème avec leur calme habituel et l'aide d'une pompe à pression...L'horloge tourne, la nuit finit par tomber, et c'est de nuit que nous franchissons de nouveau la frontière en sens inverse, par l'Ambassador Bridge de Detroit. Il est alors 21h30, nous cherchons comment dîner,  et tout est déjà fermé ! Les américains sont des dine-tôt ou des adeptes de la nourriture à emporter... nous échouons donc au McDonald's, juste avant la fermeture des portes, et nous sommes les derniers clients !Je me relaxe pour les 10mn de route restantes, ça sent bon l'arrivée... je n'aurais pas dû ! En effet, le réceptionniste nous fait comprendre que nos chambres ont été attribuées.... et l'hôtel est "overfull" (archiplein). Même sans être pénible comme moi, avouez que ça a de quoi faire chuter votre capital zenitude !!!Après 1/4 d'heure de recherche frénétique sur son ordinateur, ouf, il trouve une solution : une chambre quadruple pour les enfants,  comme nous le voulions, mais pour nous, il n'y a plus de chambre double... nous allons donc avoir droit à.... une suite, avec bain à remous et lit king-size... de quoi recharger mes batteries !

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jeudi 4 août 2022

Jour 06 - Niagara Falls

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CHRONIQUE

jeudi 4 août 2022

Jour 06 - Niagara Falls

Plus haute sera la chute....Après une bonne nuit dans notre motel "spirit of America", nous avons fait nos 1ères courses locales du séjour. Plaisir de retrouver des tas de produits inconnus chez nous, des saveurs surprenantes et des portions XXL... bon, comme je suis pénible, je me lasse assez vite, surtout quand je n'ai pas eu de petit déjeuner, l'achat de celui-ci étant sensé être le but de cette visite au Walmart....Au bout d'1 heure 1/2, nous nous retrouvons à  petit déjeuner en plein air, face au lac Ontario qui sépare les États-Unis du Canada.. donuts et tartines au beurre de cacahuètes vite avalés,  nous prenons enfin la route, très en retard sur l'horaire prévu, en direction de Niagara Falls où nous attendent de célèbres chutes.La route est loooooongue, surtout quand on est limité à 55 ou 65 miles par heure... nous pique-niquons devant l'église d'une petite ville inconnue, sous un sapin qui nous protège des 3 gouttes qui tombent...mais qui nous couvre de résine ! Pas très malin tout ça !Comme je suis pénible, je me désespère un peu de la durée de ce trajet, mais nous finissons par atteindre notre destination et nous rejoignons les chutes tant attendues. Côté américain,  on les voit "d'en haut", et je les trouve déjà impressionnantes, surtout depuis la Tour d'observation du haut de laquelle Christophe réalise de magnifiques clichés dont il a le secret...Marion ayant une baisse de régime, et moi étant fatiguée d'être pénible, je rentre avec elle à l'hôtel tandis que les autres admirent by night les chutes illuminées et le feu d'artifice tiré depuis Prospect Point....

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mercredi 3 août 2022

Jour 05 - Oswego

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CHRONIQUE

mercredi 3 août 2022

Jour 05 - Oswego

 Rouler les yeux fermés, plus besoin de parler,  Comme tu es mon amie sur la terre endormie,   Pour se faire oublier on doit partir léger  Aussi loin qu'on espère,  Allez vas-y, accélère....  Calogero, Un jour parfaitAu 5ème jour, Dieu créa les grands poissons, tous les animaux qui se meuvent et les oiseaux ailés. Le 5ème jour, nous, nous nous transformâmes en animaux qui se meuvent rapidement, grâce à notre voiture de location...Et oui, qui dit road trip dit road, qui dit road dit voiture sinon on va moins loin... depuis notre premier rêve américain, nous sommes fidèles à Hertz, grâce à qui Christophe a trouvé LA voiture idéale pour les vacances. Donc, rebelote cette année, nous réservons le même modèle chez le même loueur, à une nuance près : d'habitude, nous prenons la voiture à l'aéroport, mais cette fois-ci comme nous commençons par de la ville où les parkings sont hors de prix, nous avons décidé de ne prendre la voiture qu'au moment de réellement prendre la route.Il est 9h, il fait 30 degrés, et nous voilà donc partis avec nos 76984kg de bagages pour 20 mn de marche, puis 30mn de métro (avec notre jolie "Charlie Card"  flambant neuve), puis de nouveau 20 mn de marche, avant d'arriver à une minuscule agence dans le nord de Boston. Coup d'oeil rapide aux quelques voitures garées : notre monstre à 4 roues n'est pas là. Pas de panique, il doit être au frais dans le garage. Même si on ne voit pas de garage.On entre (et on occupe tout l'espace disponible), on donne les papiers, blablabla, et le petit jeune homme du guichet prend son téléphone et quitte la pièce. Tous mes signaux internes se mettent au rouge, mais je suis grande maintenant alors je respire un grand coup, tout va bien, sûrement un coup de fil urgent pour l'anniversaire de sa maman ou une commande de pizzas mal livrées. Rapidement, M.Hertz revient et nous dit "There's just a small problem"... Même si vous ne parlez pas anglais, le mot "problem", ça n'évoque rien de bon. Dans n'importe quelle langue :  en allemand, en espagnol, en anglais, on entend toujours "problem", et c'est toujours mauvais signe.A ce moment, je ne peux pas m'empêcher de vous maudire intérieurement, vous mes soi-disant "amis", qui ont fait remarqué à Christophe que ces vacances étaient un peu trop calmes et manquaient de péripéties...%$€§£@ (insultes du Capitaine Haddock)Je nous vois déjà, non pas en haut de l'affiche mais au bout de notre vie, tout notre voyage à l'eau, incapables de poursuivre nos aventures, contraints de mendier pour pouvoir être rapatriés, nos valises sur le dos, nos bouteilles d'eau vides depuis longtemps, les filles en haillons (pas les gars, allez savoir pourquoi !), Christophe en dépression et tous victimes d'un syndome post-traumatique qui ne nous lâchera jamais...Bref, pour une fois, je ne m'emballe pas trop et M.Hertz nous explique que notre voiture est dans une autre agence et qu'il va nous prêter un minivan pour y aller. Bien bien bien... ironie du sort, la fameuse agence n'est pas très loin de l'hôtel que nous avons quitté le matin même :-(Ce n'est donc qu'un contretemps, donc pas de panique. Bon, en fait de minivan on a un microspace, le plus petit membre de la famille (donc moi) doit se coincer derrière avec tous les bagages, mais en fait heureusement car du coup je n'ai pas à m'occuper du  GPS, ouf. C'est Paul qui s'y colle, une fois que Christophe a fini par comprendre comment démarrer cette voiture hybride bizarre... 1/4 d'heure de route au milieu de la circulation bostonienne et nous voilà à bon port, enfin, à bon garage, où nous récupérons enfin celle qui sera notre meilleure amie pour les 4000 km à venir. Dès le 1er regard, elle devient le 7ème membre de la famille et nous prenons place sur ses sièges moelleux et son confortable habitacle, avant de.... patienter le temps que Christophe trouve comment démarrer (encore !). Fidèle à moi-même, je l'abreuve de bons conseils toujours bienvenus, comme "ne touche pas à tous les gadgets, on regardera ça plus tard", ce qui fait qu'à peine sur la première avenue, nous nous retrouvons avec le capot soulevé parce que monsieur voulait régler la hauteur du volant !!! Et encore, je suis intervenue JUSTE A TEMPS avant qu'il n'appuie sur le bouton qui ouvre le coffre !!! Saint Christophe, protégez-nous !Malgré tout ça, nous avons tracé la route, découvrant le Minute Man National Historical Park, lieu des premiers combats de la guerre d'indépendance américaine, ou la bucolique maison où Louisa May Alcott écrivit "Les 4 filles du Docteur March" que j'ai tant aimé lire dans ma prime adolescence...Il fait nuit noire lorsque nous arrivons à Oswego, notre étape pour la nuit au bord du lac Ontario. Un petit motel dans son jus, dans lequel nous sommes heureux de passer une nuit (et pas plus). C'est parti pour l'aventure !

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mardi 2 août 2022

Jour 04 - Boston

Sous le soleil de BostonBonjour les amis ! De France, de Corse, de Bali, d'Italie, du Canada ou d'ailleurs, j'aime à penser que nous pouvons rester en "contact" et partager un peu nos vies... la technologie a du bon...Notre dernière journée à Boston devait être une journée de farniente comme disent les TBM, de chill (sans Netflix) comme disent les jeunes, de glande comme je dis. Donc réveil calme, petit déj au ralenti et départ tranquille en fin de matinée. Mais à peine les portes de l'hôtel franchies, une chaleur étouffante nous tombe dessus. Genre, Death Valley il y a 5 ans. Ou genre, Ocean Drive à Miami il y a 3 ans. Ou genre, la Bretagne il y a.... jamais (parce que la canicule en Bretagne, ça existe, oui je le sais, en ce moment par exemple, mais jamais quand j'y suis, c'est d'ailleurs pour ça que je n'y vais plus, pour laisser les autres en profiter !)Bref, nous frôlons l'insolation mais allons au bout de notre programme : une balade en bord de mer pour faire le tour de Pleasure Bay, refaire le monde en marchant puis profiter de la plage. En réalité, la plage ressemble à un grill de barbecue, et nous à 6 chipolatas pas encore cuites... nous nous jetons donc dans la mer - enfin, au moins jusqu'à mi-mollets parce qu'elle est froiiiiiiiiiiide, tidiou ! Le choc thermique est impressionnant. Quand enfin nous avons réussi à nous plonger complètement, le choix qui s'offre à nous est cornélien : rester assis dans l'eau froide tout l'après-midi pour éviter que notre épiderme brûle ou trouver un point d'ombre pour essayer de survivre. Or, de point d'ombre, point. Les rares autochtones présents sur la plage ont apporté leur parasol ou participent sans doute à un jeu de télé-réalité " Les grands brûlés à Boston Beach". La possibilité d'amorcer un retour précoce est réelle...Pour Christophe, c'est tout vu : on reste là, quoi qu'il arrive. On n'a pas traversé l'Océan pour rentrer se mettre au frais à l'hôtel et faire un jeu tous ensemble au calme en buvant des boissons fraîches. Non, ça c'est des vacances pour les beaufs ( ou pour moi !)!  On est là pour en baver, crever de chaud sous 41 degrés à 14h30, brûler nos rétines et faire fondre notre capital soleil, voilà, c'est ça les vacances parce que ne l'oublions pas : ON EST EN AMERIQUE, le pays où tout est possible !Bon, dans ce cas, chacun adopte une tactique différente : moi je boude (peu efficace je vous l'accorde mais c'est mon moyen de défense, un point c'est tout), Marion se mure dans le silence total (sans aucun doute pour économiser sa salive et aussi parce qu'il y a tellement de lumière qu'elle est à moitié aveugle et sait donc bien qu'elle ne pourra jamais s'en sortir toute seule), Coline trouve des tas de façons différentes pour dire que ce serait mieux si on rentrait à l'hôtel, et les gars, plus habitués à la gestion de telles situations, ménagent la chèvre (=moi) et le chou (= leur père) pour proposer une solution alternative, du genre "on n'est pas obligés de rentrer tout de suite, on peut marcher encore un peu, il y a un Starbucks pas loin, on pourrait aller y boire un coup, et après ça ira mieux, on verra, on pourra continuer à explorer le quartier en marchant à l'ombre et puis on verra ce quon fait...."Et grâce à leurs talents de diplomates, nous voilà partis à tous petits pas à travers la ville en direction de ce café magique, lointain mirage que nous finissons quand même par atteindre et dans lequel nous nous engouffrons pour commander n'importe quoi, du moment que c'est glacé ! Petite rigolade de touristes quand la serveuse comprend que nous sommes français, nous dit qu'elle adore Paris, qu'elle y est allée, est-ce qu'on a choisi ? et nous demande d'attendre "uno momento"; son collègue éclate de rire, elle le regrdae en lui disant qu'on est français et il lui répond qu'elle nous a parlé en espagnol... trop marrant. Comme quoi vraiment, on n'a pas à avoir honte de nos lacunes en anglais ! Du coup, tout le monde est requinqué, Christophe a l'impression d'avoir bien profité de ce bout d'Amérique, et on peut donc aborder discrètement le retour à l'hôtel, en empruntant le Pappa's way, une sorte de promenade piétonne créée le long d'un canal où une petite cabane attire notre attention. En scannant un QR Code, on obtient la combinaison pour déverrouiller le cadenas qui ferme la porte, et nous découvrons du matériel de loisirs, à disposition: tapis de yoga, ballons en tous genres, "trucs à bulles de savons", livres, jeux de carte, et même un téléscope ! Le tout propre et très bien rangé... difficile d'imaginer ce genre d'installation chez nous où le vandalisme est si présent... un des bons côtés de l 'Amérique, capable du meilleur comme du pire (les rangées de voitures arrêtées au soleil, face à la mer, toutes fenêtres fermées, moteurs en marche et clim à fond, toutes occupées par une seule personne en train de "profiter" de sa pause déjeuner !)