
ALBUM
jeudi 5 août 2021
Giethoorn
ALBUM
jeudi 5 août 2021
Giethoorn
CHRONIQUE
mercredi 4 août 2021
Amsterdam - partie 1
Bonjour à tous ! Oui, je sais, je suis en dessous de tout, Christophe a réussi à mettre ses photos en ligne hier soir, quel homme incroyable ! Mais moi je suis une princesse et une princesse a besoin de repos pour arborer en toutes circonstances un teint de pêche et une mine reposée... Non, en guise de princesse hier soir je me sentais plutôt comme une baleine échouée incapable de me relever de mon lit sur lequel je me suis écroulée fort peu gracieusement dès notre arrivée à l'hôtel... Mais comment en est-on arrivé là, vous demandez-vous avec inquiétude (et si vous ne vous le demandez pas tant pis, je vais répondre quand même !) ???Donc nous avons quitté Bruxelles il y a 2 jours, avec peu de regrets, disons-le... il faudra qu'un amoureux de la ville nous en propose une visite guidée pour nous faire découvrir les merveilles à côté desquelles nous avons dû passer. Mais bon, on a bien rigolé, c'est l'essentiel.Un petit passage par l'Atomium a permis de profiter d'un moment sans pluie, et rien que ça c'était cool ! Et ensuite, embarquement et mise en route direction les Pays-Bas, Amsterdam précisément.Un trajet sans encombre, un petit pique-nique à base de Gouda avant de quitter la Belgique et hop ! Nous voilà donc dans une autre Etrangie, sans nous en rendre compte. Incroyable quand même cette disparition des frontières, cela donne l'impression que nous sommes vraiment citoyens du monde (tout au moins de l'Europe !) et entraîne chez moi une réflexion philosophico-littéraire où Christophe espère me voir trouver la trame d'un roman à succès nous garantissant la liberté financière à tout jamais... mais en fait non.Bref, Amsterdam nous voici... hôtel très sympa avec un parking adapté à notre véhicule hors-gabarit (ouf, une inquiétude de moins), et Yallah ! nous voilà partis en vadrouille pour découvrir les environs (et accessoirement chercher un endroit où dîner, certains d'entre nous étant particulièrement intéressés par cet aspect des vacances). Nous flânons donc dans le parc de Frankendael, une sorte de Central Park où une flopée de spécimens aryens de tous âges pratique le jogging, le freesbee, les activités Montessori avec des enfants tous très blonds et très éveillés, ou encore la glande avec un glamour chic du meilleur effet. Autant dire qu'avec mon coupe-vent Quechua et mon style Chewbaquesque, je ne me fonds pas vraiment dans le décor.Notre décidons de continuer à caresser notre fibre américaine toujours sensible et dénichons un charmant petit restaurant de hamburgers à des prix défiant toute concurrence, où une fois de plus Marion se fait remarquer en demandant de retirer pratiquement tous les ingrédients de son menu...et tandis que nous savourons notre premier repas en terre néerlandaise, la radio diffuse... de la musique française haut de gamme, genre "Ramener la coupe à la maison" et je ne sais quoi d'autre que mes enfants identifient comme du "Jul" (rien à voir avec les différents tontons de chez nous paraît-il), ce qui semble leur causer grande honte... bref, la culture française est partout !Et le lendemain... le lendemain, mesdames et messieurs, chers amis, le lendemain fut...ce qu'il fut. Mais que je ne n'avais pas prévu qu'il serait... en effet, qui dit Amsterdam dit canaux, qui dit canaux dit vélos (et voilà, 2 jours en Belgique et je me rends pour Stromae !), et qui dit vélos en vacances dit tandems ! En effet, nos précédentes expériences avec ces engins nous ont laissé de mémorables souvenirs : les pistes du Golden Gate Park de San Francisco ou de Central Park à New York se souviennent encore de nous !Mais là, allez savoir pourquoi, mon onzième sens certainement, là précisément ce 3 août 2021à Amsterdam, le tandem, je le sens moyen. Un vélo classique, individuel, bien perso, me tente d'avantage...je m'en ouvre à l'Homme qui, avec toute la diplomatie et la finesse d'attention et d'écoute dont il est capable, me répond : "non".Après une telle discussion, nous voilà donc équipés de 3 sublimes véhicules pesant au bas mot 1,5 tonne à vide. Chacun prend sa chacune et nous voilà partis ! Comme la visite du centre ville est prévue pour demain (donc aujourd'hui, à l'heure où je vous écris), Christophe a repéré une balade bucolique jusqu'à De Kat, un champ de moulins qui paraît fort sympathique. Tout le monde est ravi et partant, y compris moi qui ai décidé d'être raccord avec l'univers aujourd'hui, ce qui me permettra peut-être de déguster enfin ma gaufre tant convoitée... Et nous nous élançons donc dans les rues d'Amsterdam. Enfin, nous nous élançons... nous essayons de circuler au milieu du million et demi d'autres cyclistes de toute race, langue, peuple et nation, car en effet le gros de la population mondiale s'est donné rendez-vous sous nos roues.Je me permets, avec la modération qui me caractérise, quelques délicates réflexions, qui me valent rapidement un "Oh ! Tu vas arrêter de râler tout le temps !" de la part de mon compagnon de pédales qui semble prendre un plaisir évident à freiner intempestivement, perdre notre progéniture dans la foule, feinter les feux rouges et frôler la chute à chaque virage...Parce que voilà, pour ceux qui n'ont jamais fait de tandem, il faut savoir que c'est LE véhicule idéal pour les confiants de la vie : il y a celui qui dirige, et l'autre n'a que les pédales, il ne contrôle ni la direction, ni les freins... donc on travaille l'abandon à chaque tour de roues ("profite de la vue, c'est magnifique"). Mais moi, je suis plutôt tendance maniaque du contrôle vous voyez, même si j'ai bien conscience de contrôler rarement quoi que ce soit... donc le tandem, pour moi, c'est contre-nature. Je pense qu'aux US, le décalage horaire devait y être pour quelque chose, ou alors qu'ici, les effluves émanant des Coffee Shops omniprésents, offrant un drôle de café qui se fume plutôt qu'il ne se boit, ont sur moi un effet plus stressant que relaxant...Bref, j'ai essayé tous les partenaires (de tandems, hein ! A quoi pensez-vous ????) et je peux conclure : c'était pas ma meilleure expérience.Certes, il y eut de très beaux moments : prendre le ferry comme on traverse une route, pouf tu montes sans rien payer, pouf tu descends de l'autre côté avec ton vélo (parce qu'il faut quand même dire que si tout le monde roule à vélo, il n'y a que les 6 Minguet en tandems...), flâner au pied des moulins , déguster du fromage délicieux (spéciale dédicace à papi Robert qui nous a initiés aux secrets des dégustations gratuites !), faire décoller le drone, SAVOURER UNE GAUFRE !!!! goûter une boisson énergisante au Cannabis, faire de la tyrolienne....Mais il y eut aussi quelques épisodes moins plaisants, comme traverser une autoroute avec les tandems (bon, ils affirment tous que c'était une nationale mais je vous assure qu'elle avait un air d'autoroute !), se perdre dans une zone industrielle, chercher un resto typique et charmant pour déjeuner et finir dans un fast-food sur un parking (où j'ai quand même cherché à goûter des spécialités comme le Kaassouflé et le Vitaaltje qui se sont avérés... dégueux...), se rendre compte que mes capitons fessiers ne sont finalement pas si rembourrés que ça parce que p*tain au bout de 3h j'ai mal aux fesses sur ce vélo !Au final, 50km parcourus, ressentis 2 500...et donc écroulement hier soir !Ce matin, la position assise n'est toujours pas la plus confortable mais le courage est revenu... il faut à présent réenfourcher les bêtes pour repartir à l'assaut du centre-ville... hauts les coeurs (et les fesses !)Les photos sont ici : Album
ALBUM
mardi 3 août 2021
Amsterdam
ALBUM
dimanche 1 août 2021
Bruxelles
ALBUM
dimanche 1 août 2021
Départ
CHRONIQUE
dimanche 1 août 2021
Bruxelles
Petite précision relative à ma chronique d'hier, spécialement adressée à Papounet Marc J. Minguet et mamie Suzanne : Rey, Finn, Poe, BB8, Chewbacca et Han Solo, ainsi que le Faucon Millenium, font référence à Star Wars, une obscure petite production cinématographique au succès relatif ..Notre premier week-end de vacances s'achève....comme vous l'avez compris, nous étions donc en Etrangie, à Bruxelles. Fuyant notre douce France et son virus Delta galopant, nous avions pris la route avec nos pass sanitaires européens flambants neufs, prêts à montrer patte blanche à qui nous le demanderait. Or, il n'en fut rien... pause déjeuner dans un restaurant d'autoroute : aucun contrôle. Entrée en Belgique : rien. Arrivée à l'hôtel : toujours rien. Restau hier soir, ce midi, ce soir : rien de rien... va comprendre, Charles...Bon, donc hier on trouve notre petit hôtel et notre chambre "dortoir" avec nos 6 lits... un petit air de colo ! A peine les vessies vidées, nous partons pedibus à la découverte de cette ville que Bénabar appelle un joyau. Passant par des rues...heu...pittoresques n'étant pas sans nous rappeler le boulevard Barbès, nous arrivons au Palais de Justice d'où nous pouvons contempler la ville et les échafaudages, car le bâtiment est en travaux, dommage. Et là, sur cette belle esplanade, nous rencontrons celle qui sera notre compagne tout au long de notre virée bruxelloise : la pluie. Cette amie qui nous veut du bien a du mal à nous lâcher, même si nous réussissons à la semer de temps en temps !Nos pas mouillés nous conduisent ensuite, via le Musées des Beaux Arts et le Musée Magritte, vers le parc de Bruxelles (un prix spécial à celui ou celle qui a baptisé ce lieu, quelle imagination !) devant lequel le palais Royal se dresse, malheureusement inaccessible au public. En contemplant cette magnifique bâtisse et en cherchant désespérément à réussir un cliché correct, je prends une grande décision : je renonce aux belles photos, Christophe fait ça tellement mieux que moi, du coup moi je me lance dans les photos bizarres ou insolites, juste histoire d'illuster un peu mes chroniques... vous êtes avertis !Nous poursuivons ensuite vers une géocache (incontournable !) et pour une fois je suis la première à découvrir l'objet convoité ! Les garçons décident d'essayer des trottinettes électriques histoire de s'amuser un peu et de balader leurs soeurs, en direction du restau repéré par Christophe où nous nous régalons de spécialités locales, moules frites et autres carbonade...Ce matin, nous repartons tels des furtifs pour éviter d'emmener la pluie avec nous (il faut dire qu'hier elle ne nous a lâchés qu'à la porte de l'hôtel !!). Une bonne grosse balade dans Bruxelles encore endomie pour découvrir les 3 "Pis", le Manneken que tout le monde connaît, mais aussi le Zinneke et la Jeanneke, ses 2 autres compagnons cachés dans la ville. La tentation est plus que grande de me jeter sur toutes les gaufres que je trouve, mais mon niveau de stress n'est pas suffisamment élevé pour me servir d'alibi (d'autant qu'avant de quitter Combs, Christophe s'est rendu compte que ses shorts ne lui allaient plus tant il a maigri... du coup j'ai des scrupules à m'empiffrer !!!). Nous craquons quand même pour un cornet de frites tellement typique que nous dégustons à 6 avant d'écumer les rues du centre-ville à la recherche d'un restau...Gaufres, frites, moules, carbonade, bière évidemment, toute la Belgique fait de l'oeil à nos estomacs. Nous tournons, cherchons, hésitons et finalement, je déniche le Graal, la perle rare, LE restau typique : un barbecue Coréen. Je vous laisse imaginer la réaction d'une des membres de la famille ! Je suis tellement contente de lui faire plaisir ! Mais la Belgique, elle, est grave vexée et entend bien me faire payer ce choix qu'elle vit comme une trahison... et décide d'incarner sa vengeance dans celui qui est mon point le plus faible, ma chère et tendre moitié... qui commande, innocemment... des poulpes. Et qui s'éclate à les tripoter, à les voir se contorsionner sur le barbecue, à les avaler d'un coup, à faire ressortir leurs tentacules... autant dire que très vite, moi, je n'ai plus faim...impossible même d'être tentée par une gaufre en dessert sur la Grand Place où la pluie nous a rejoints...Ayant repris du poil de la bête en fin de journée, je compte bien savourer cette gaufre après le dîner. Mais.... l'esprit vengeur de la Belgique n'a toujours pas quitté le corps de mon cher homme, qui décide qu'en réalité je ne veux pas une gaufre mais... une trottinette électrique ! Mais que what ??? Alors que mon taux de glucose s'effondre tandis que celui de mon stress explose, je me retrouve à mon corps défendant sur cet engin diabolique, piloté par un Christophe hilare (je pense que l'esprit de la Belgique avait un peu forcé sur la bière), ballottée comme une grosse gaufre essayant de retenir sa chantilly, soumise aux quolibets des passants et condamnée à mourir étouffée par la honte... du coup, pour abréger mon supplice, je me suis pliée aux exigences de monsieur, ne vous fiez donc pas aux clichés trompeurs qu'il postera sur lesquels j'apparais souriante et détendue, CELA N'ETAIT QUE MISE EN SCENE pour avoir le droit de courir me refugier sur mon lit et pleurer à chaudes larmes sur ma gaufre perdue à jamais... ou au moins, perdue jusqu'à demain !Les photos sont ici : Album
CHRONIQUE
samedi 31 juillet 2021
Go !
Et c'est parti...été 2021, nous voilà ! Là, présentement comme disaient les parents de mes anciens élèves, je suis assise dans notre Minguetmobile, non pas à ma place habituelle (du mort) occupée actuellement par monsieur, puisque, pour la troisième fois, nous vivons l'aventure de la conduite accompagnée... et chacun la vit selon son espèce évidemment, Coline (la conductrice accompagnée) avec sérieux et enthousiasme, Louis, Paul et Marion avec une confiance tranquille, Christophe avec joie et satisfaction, et moi... avec du Xanax...Mais du coup, pour que je ne fasse pas trop suer mon monde et que ma tension ne monte pas dans les tours, Christophe m'a offert un nouveau jouet trop cool : un clavier que je peux connecter à mon téléhone pour écrire. Ecrire mon roman (pff ! la bonne blague !), écrire mes mémoires, écrire mon testament ou accessoirement écrire ectte chronique. Et c'est trop de la balle ce truc ! Donc, alors que nous n'avons quitté la maison que depuis 6 minutes, je m'attelle immédiatement à la rédaction de ce premier chapitre de nos aventures estivales.Nous sommes donc le 31 juillet. Il est 10h23, et nous aurions dû être en route pour l'aéroport de Roissy où un bel oiseau de métal devait nous emporter outre-Atlantique, pour un périple nord-américain de Boston à New York en faisant une boucle sur Chigaco, Washington et Philadelphie. Mais... cette saleté de Covid accompagnée de son variant Delta a décidé Joe à ne pas ouvrir ses frontières, malgré l'optimisme de Christophe qui a attendu le 27 juillet avant de se décider à accepter l'inévitable : point de rêve américain cette année !Ce fameux optimisme ayant été le maître-mot des derniers mois, la nécessité de concocter un plan B pour les vacances n'a que vaguement été abordée ... jusqu'au milieu du mois de juillet. Bon, les US c'est pas gagné, partons donc en Angleterre, histoire d'améliorer quand même notre anglais (ou de crâner, comme Paul avec ses 935 points sur 990 au TOIC). Mais là.... la perfide Albion méritant bien son nom, on comprend vite que les français ne sont pas les bienvenus !! 10 jours de quarantaine, malgré la vaccination, tests psychologiques, fouille au corps, gavage de jelly à l'entonnoir, toucher rectal, God Save The Queen a cappella... bref, de quoi décourager même les plus aguerris d'entre nous.Donc, plan C : partons ailleurs en Europe. Brainstorming familial pour déterminer qui veut faire quoi :Louis et Paul : Legoland au DanemarkMarion : l'EspagneColine : la Corée (on a dit en Europe, Coline !)Christophe : Duderstadt, la ville allemande jumelée à Combs où nos 3 aînés ont perfectionné (ahahah !) leur allemand lors d'échanges scolairesMoi : les îles grecques, un club all inclusive les doigts de pieds en éventail sous le soleil avec mes livres. La vie en collectivité, ça s'apprend à la maison. La démocratie aussi, même si parfois la tentation d'un régime totalitaire est séduisante...Donc, après quelques discussions "animées", nous finissons pas tomber d'accord : notre périple 2021 sera "histoire et sensations", de Bruxelles à Strasbourg via Amsterdam, Nuremberg, Munich, Berchtesgaden pour la partie historique, et Phantasialand, Legoland et EuropaPark pour la partie sensations. Cela semble convenir à tout le monde, sauf Marion qui n'aime pas l'Allemagne, son unique expérience se limitant à un séjour frigorifique à Berlin il y a 3 ans... bon qu'à cela ne tienne, on promet une virée en Espagne dès que ce sera possible. Et puis ses frères et soeur se cotisent pour acheter des Switchs, histoire de rendre les trajets plus rigolos pour tout le monde...la famille, c'est aussi le lieu où l'on apprend la solidarité !Donc, voilà le trajet bouclé, les hôtels et attractions réservés, les lieux d'histoire à visiter répertoriés.... check, check, check, ça sent bon...reste à s'occuper de la voiture.Aux Etats-Unis, Christophe se fait plaisir et on loue un monstre à 4 roues avec toutes les options et plus encore, un vrai palace roulant 5 étoiles. Et ça nous coûte 1500 euros pour 4 semaines, en réservant un an et demi à l'avance. Bon, en Europe ce genre de véhicule n'existe pas, et les loueurs ne nous proposent que des monospaces classiques pour...6000 euros. A 15 jours du départ, ce n'est pas étonnant, mais du coup on décide de renoncer et de mettre notre bon vieux Trafic à contribution.Mais voilà, le Trafic n'a pas beaucoup roulé depuis l'été dernier, et lors de nos derniers trajets, il nous a fait quasiment à chaque fois le coup de la panne en refusant de démarrer... du coup, Christophe était obligé de démonter le tableau de bord pendant que je faisais des prières et que les enfants lançaient des incantations vaudoues (sauf Coline qui dansait en chantant en Coréen, comme si c'était la solution à tout !), et finalement l'engin acceptait de se mettre en route... sale bête !Nous décidons donc de faire réviser notre char et de casser notre tire-lire pour faire réparer l'anit-démarrage qui porte si bien son nom. Christophe pend rendez-vous au garage pour le 30 juillet; on part la 31, on est large ! Pourtant, une nuit, au beau milieu d'un rêve, le génie du volant m'apparaît avec un sourire narquois et me fait remarquer qu'on est peut-être un peu couillons et qu'il serait éventuellement intéressant de prendre une marge de sécurité, non ? Du coup, dès le lendemain, Christophe appelle tous les garages du coin afin de décrocher un rendez-vous plus tôt... je continue mes prières et remets les enfants sur le coup des incantations vaudoues, sauf Coline qui danse et chante en Coréen à longueur de journée donc je n'ai rien besoin de lui demander, c'est pratique.Et ça marche ! Rendez-vous pris pour le 26 juillet, donc là on est tran-quilles !Bon, le 26 juillet, le Trafic décide de faire des siennes, et refuse obstinément de démarrer. A croire qu'il sait ce qui l'attend, comme les chiens qu'on veut emmener au bain ou le petit Christophe quand il avait rendez-vous chez le dentiste (mamie Christiane est une sainte). Le problème, c'est que tous les enfants dorment encore, il n'y a donc que moi avec mes prières. Christophe démonte le tableau de bord et finit par sortir le grand jeu, ce qui arrive si rarement que j'en suis toujours impressionnée : litanie de jurons et taquets répétés sur le volant, le capot, le toit de la voiture récalcitrante... qui finit par céder, terrorisée elle aussi par ce Hulk vociférant ayant pris possession de son traditionnel si calme propriétaire.Le Trafic au garage, nous attendons le devis... qui n'arrive que le mercredi, avec un verdict terrible : bon, non seulement il y a pour 2500 euros de réparations "mécaniques", mais on nous annonce qu'il n'est pas possible de réparer l'anti démarrage pour des raisons techniques obscures. Coup dur... on a donc des vacances toutes prêtes et pas de voiture fiable. Christophe est prêt à courir le risque de se retrouver perdu au milieu de l'Allemagne avec une voiture qui ne démarre pas. Moi, vous vous en doutez, cette perspective ne me met que très moyennement en joie...on se frite un peu au téléphone, je suis prête à vendre un de mes reins pour payer une location de voiture, mais Christophe fait sa tête de mule. J'ordonne à Coline de faire un marathon de chant/danse tant que nous n'avons pas trouvé de solution, et j'allume toutes les bougies de la maison en guise de cierges... et la Providence provide ! Non seulement je trouve une solution de secours grâce à la MAIF (assureur militant s'il en est !), mais Christophe de son côté trouve un garagiste qui lui assure être capable de nous venir en aide.Cela nous aura coûté du temps, de l'argent et du capital jeunesse, puisque j'ai dû conduire sur les routes maléfiques de banlieue, suivant un GPS capricieux, avec des démarrages en côte et des voies d'insertion redoutables... mais ça y est, hier soir à 18h nous avons récupéré notre Minguetmobile qui mérite, plus que jamais, son surnom de Faucon Millenium, fatigué, mitraillé mais toujours vaillant, aux commandes duquel aujourd'hui ma petite Rey fait des merveilles, copilotée par mon Han Solo perso, tandis que Finn et Poe jouent à la Switch avec BB-8... ne restant, pour moi, que le rôle de Chewbacca dans ce nouvel épisode qui commence !Les photos sont ici : Album
ALBUM
samedi 31 juillet 2021
Chronique
ALBUM
samedi 24 août 2019
Fort Lauderdale
CHRONIQUE
vendredi 23 août 2019
Kennedy Space Center
Ca y est ! Enfin un peu de temps et une énergie suffisante pour rédiger la fin de ma chronique, tant attendue par certains ( merci ma petite maman !?)...Aujourd'hui nous avons passé une super journée au Kennedy Space Center. Ambiance historico-scientifique géniale, beaucoup de films instructifs et accessibles, des reproductions d'engins spatiaux voire même des objets réels, allant d'une tenue d'astronaute à la navette Atlantis elle-même ! Tout le monde a apprécié cette parenthèse, on est ressorti avec des étoiles ( et la lune !!!) plein la tête. Cerise sur le gâteau, ce matin nous avons assisté au lancement d'une fusée ; c'était un vol non habité donc la pression est moindre, mais quand même ça fait quelque chose de voir cette masse s'élever dans le ciel dans un grondement assourdissant...j'ai même versé ma petite larme !Avant cela, hier, nous avons découvert Orlando proprement dite. Chouette balade au coeur de la ville qui a un faux air de New York...Et avant, donc...il y a eu LE second événement... cherchant à faire oublier à mon cher et tendre ses déboires optiques, j'avais proposé que ceux qui le souhaitent aillent assister à un match de base ball, sport national américain vous le savez ( avec le basket et le foot américain ). Quelle bonne et riche idée avais-je eue là !!! Ce que je n'avais pas prévu, c'est que TOUT LE MONDE, filles comprises, serait intéressé...et dans ces cas-là, me voilà moi aussi propulsée au rang d'intéressée malgré moi.. ah, moi qui espérais buller au bord de la piscine...Nous voilà donc partis pour le Osceola County Stadium pour le match du siècle : less Tarpoons de Tampa contre les Florida Fire Frogs de Kissimmee. La classe !Coment ça vous ne connaissez pas ces équipes ! Honte à vous ! Moi....non plus. Et visiblement, pas grand monde dans la région...Nous arrivons à 17h57 pour un match à 18h : le parking est presque désert , on achète nos billets sans problème et on pénètre dans un stade certes très beau mais quasiment vide !!J'hésite un instant à m'installer : avec notre chance, il va manquer des joueurs, ils vont venir en chercher dans le public et ça va tomber sur moi !! ????Je finis par m'asseoir ( parce que Christophe me fait une balayette) et je regarde autour de moi : les quelques spectateurs, presque tous blancs, sont de tous les âges, et partagent un goût commun pour la bière et les frites ( enfin, les enfants n'ont pas de bière quand même, ils ont tous des Skittles ou du pop corn)...A 18h15, on nous annonce que le match commencera à 19h...super, j'ai déjà mal aux fesses sur ce petit siège pourri et je viens de voir qu'un match de baseball pouvait durer entre 3 et 4 heures... au secours !!!Tandis que j'essaie avec délicatesse de trouver des alliés pour convaincre Christophe de fixer une heure limite de départ ( genre 20h, après on a encore 45 minutes de route, hein...), le temps passe et une équipe entre sur le terrain sous les applaudissements du public; ce sont les Grenouilles en Feu, l'équipe locale donc rien d'étonnant....J'observe avec détachement le joli galbe que procure aux joueurs leurs petits pantalons moulants ( plaisir des yeux !) quand tout à coup le coin de mon oeil est attiré par un mouvement latéral : un déplacement d'individus à cheveux gras et peau acnéique : des adolescents !!En effet, un petit troupeau d'adolescents est entré sur le terrain et se déplace dans le calme sous la houlette d'une adulte vêtue du même tee-shirt qu'eux...que sont-ce donc ???"C'est une chorale, maman " me répond ma Cox, habitué à ces traditionnelles démonstrations d'américanisme sportif...Ah bon, une chorale, d'accord. Au point où on en est...Ca s'agite, ça glousse, ça piaille, ça fait des vocalises plus ou moins justes, et puis tout à coup, ça se redresse, ça se concentre et ça entonne...l'hymne national ! Comme pour un match international !! En un bond, le public est debout, et tout le monde, choristes, joueurs et spectateurs, ont la main sur le coeur et la casquette à la main...Craignant d'offenser le patriotisme régnant, je fais lever et taire ma progéniture, et on hésite tous un moment avec notre main droite, sur le coeur ou pas, telle est la question, a-t-on le droit de le faire, sommes-nous légitimes, va-t-on se retrouver à Guantanamo si on le fait ? Ou si on ne le fait pas ???Bref, ces tergiversations ne nous mènent nulle part et....l'hymne est fini. Nous applaudissons comme tout le monde ( aucun risque avec ce geste international, n'est ce pas M. l'avocat général ??) et reposons nos fesses sur le bout de plastique qui nous a été attribué.Le match commence; Coline, joueuse experte grâce à l'AS du collège, m'explique les règles. Au bout d'1/4 d'heure, j'ai exactement la même impression que lorsqu'on joue au tarot en famille : JE NE COMPRENDS RIEN !! Ce jeu, c'est un Kamoulox d'outre-Atlantique..et je sens que ça va être long...Et ce fut long !!!!!!! Victoire des Tarpoons par 10 à 8 au bout de...3h de jeu !!! Ressenti : 13h !!J'applaudis chaleureusement la fin de partie, ouf, délivrés ! Christophe est tout ravi, il a adoré, c'était super super, extra et tout... les enfants ont récupéré chacun une balle, ils sont contents. Maintenant...on dîne !Oui mais voilà, il est 22h30 et le choix est limité : seul un Burger King clignote dans le lointain.Sur le trajet, je négocie âprement pour qu'on reste dans la voiture pour commander et manger; un fast food de banlieue un soir de match, vous avouerez que c'est parfait pour se faire couper la gorge, fût-elle pleine de frites.En parfait gentleman qu'il est, Homo Minguetus ne m'écoute pas et nous voilà à la porte dudit fastfood. Sauf que le ciel est avec moi et qu'un jeune employé galope jusqu'à nous en disant que sorry, c'est closed, but on can commander by the drive.Mini danse de la victoire, discrète pour ne pas vexer M., et hop en voiture Simone direction le drive et...la borne de commande. Où personne, jamais, dans aucun pays du monde, n'entend rien...Je dois reconnaitre que mon mari, en anglais, il est fort, très fort : il a énormément de vocabulaire et comprends super bien ce qu'on lui dit. Mais pour la grammaire...il se lance héroïquement dans la commande, mais ça donne un peu : " nous veut manger un hamburger", sans compter que l'un veut des oignons rings et pas des frites , l'autre un burger sans fromage, le troisième double ration de bacon, la dernière du Nutella, de quoi devenir fou !!! Le gars du Burger King finit par lâcher un "What ???" affolé, quand Christophe commande un Coca ( qui ici se dit Coke)... dans la voiture, Christophe est au bord de l'implosion, il en perd son anglais tandis que nous sommes tous les 5 morts de rire, hystériques même !Du coup, mon fan de technologie prend une décision, quitte la borne et conduit jusqu'au guichet où il peut donner la commande face à face avec un humain. Et la communication est plus facile, le gars comprend que nous sommes étrangers, il tape la discute, c'est sympa, et nous demande de venir chercher notre commande à l'intérieur car elle est...volumineuse.Christophe se gare et y va, tandis que le calme revient dans la voiture...jusqu'à ce qu'il revienne, triomphant : le manager a pitié de nous et nous propose de manger dans le resto. Adieu ma danse de la victoire... ce qui explique ma tête sur le cliché....Voilà, il est temps maintenant d'aller au lit car une autre longue journée nous attend demain !