lundi 28 février 2005
Chronique 02/2005
La chronique d'Elodie - février 2005
Je repars jusqu'à dire : je peux remonter le temps
Comme ému, au début, au tout premier cri
Je sais ce qui me suffit"
Comme notre bon ami Yannick Noah, nous aussi nous avons pris ce mois-ci le temps de respirer et de remonter
le temps pour retrouver nos joies d'enfants...Petit aperçu ?
"Chez moi les toits grattent le ciel"...
Le temps d'une formation professionnelle, Christophe a retrouvé les "joies"
de la vie banlieusarde et des allers-retours sur Paris. De quoi profiter un peu de son nouvel appareil photo pour
prendre quelques clichés de la
Grande Arche de la Défense, histoire d'immortaliser cette semaine.
L'occasion aussi d'avoir une
petite pensée pour Hugo !
L'école fait son cirque
L'école maternelle des garçons a organisé une grande journée au Cirque
de Paris, et Christophe le veinard faisait partie du lot des accompagnateurs, tandis que je m'occupais de bébé à la
maison...
Les garçons étaient très excités et enthousiastes,
le voyage en bus était déjà une aventure pour Paul ! Arrivés sur place,
les spectateurs ont eu droit à
de belles démonstrations d'artistes, et
les yeux des petits étaient brillants...
Ils ont ensuite pu à leur tour s'entraîner à différents arts du cirque, chacun selon
son tempérament...même
Christophe
s'y est mis !
Le
repas pris tous ensemble sous le chapiteau reste aussi mémorable; c'est d'ailleurs la première chose que m'a dit
Paul en revenant le soir : "On a mangé des frites !" Vraiment, ça valait le coup d'y aller !
Depuis, Christophe est devenu la coqueluche des maîtresses de l'école, il va falloir que je surveille ça de près...
L'hiver s'accroche
C'est vrai que ce mois-ci nous a réservé son lot d'intempéries franchement
hivernales...La plus mémorable reste
la chute de grêle accompagnée d'une vertigineuse dégringolade de températures
juste le jour de notre rencontre de vocations avec les jeunes...Décidément, on aura toujours eu une météo contraire,
ces jours-là ! Mais cela ne les a pas empêchés de se défouler dehors, encore plus excités que Louis et Paul qui, eux,
ont préféré
le confort douillet de la voiture comme terrain de jeux...
Les grands sportifs que nous sommes n'ont pas pour autant renoncé à leurs sorties habituelles pour prendre l'air...
De quoi permettre à
Paul de développer ses talents d'acrobates, tandis que
Louis perfectionnait sa technique de funambule.
Quant à
mamie Christiane, elle aussi a fait appel à ses talents de gymnaste !
Quelques semaines après, c'est la neige qui est arrivée ! Mais cette fois-ci, c'était du bonheur !
Les garçons ont
pu fabriquer un mini bonhomme de neige et courir des heures durant dans la fine couche qui habillait le jardin...
On avait quand même sorti les combinaisons de ski, ça n'arrive pas si souvent !
Une petite inquiétude me tenaillait quand même en regardant tomber ces flocons...l'avion qui devait nous emporter
le week-end suivant vers Toulon pourrait-il décoller malgré les intempéries ? Nous avions en effet prévu une inoubliable
escapade là-bas entre amis, histoire de profiter de nos "relations" pour visiter en VIP le porte-avions Charles de Gaulle,
fleuron de notre flotte nationale. Des mois déjà que nous avions planifié ce week-end, casé les enfants et, ô joie
suprême, réservé nos billets d'avion, ce mode de transport étant le plus indiqué dans mon état de grossitude...
Déjà nous avions frôlé l'annulation pour raisons médicales, avant que bébé ne décide d'y mettre du sien pour nous
permettre de partir...et voilà que, face aux conditions climatiques, le doute et l'angoisse me reprenaient...
C'est donc avec anxiété que je suivais de près les bulletins météo, et poussais un soupir de soulagement en constatant que les
éléments devraient être de notre côté pour le "grand départ" tant attendu...
Rien ne vaut l'avion
Voilà ce que je me répétais tout au long de notre trajet vers l'aéroport
d'Orly, dans la fraîcheur (très) matinale de ce samedi 19 février...Je barbais Christophe avec mes souvenirs d'enfance
très vivaces, nos départs homériques vers l'Afrique, les vols de nuit que j'aimais tant, les attentes dans les salles
d'embarquement, les trous d'air, l'excitation du décollage....Ben oui, ça n'a l'air de rien, mais notre dernier voyage en avion
remonte à huit ans, alors j'avais de quoi être toute excitée !
Christophe de son côté imaginait déjà la visite du porte-avions, la rencontre avec le commandant, les détails
techniques incompréhensibles, les angles possibles pour les meilleures prises de vue du bâtiment...
C'est donc dans un état de totale euphorie que nous parvenons à l'aéroport...Un caddie nous attendait juste à côté de
notre place de parking..."Voilà un bon présage" me dis-je en y déposant mon sac. Le coeur gonflé d'émotion, nous empruntons
les ascenseurs, dont l'un semble nous attendre (je constate au passage qu'aucun n'est hors-service) et nous voilà
partis pour le hall des départs, à la recherche du guichet d'Air France auquel nous avons choisi de confier notre
voyage pour "faire du ciel le plus bel endroit de la terre".
Les portes de l'ascenseur à peine ouvertes, nous apercevons un guichet vers lequel nous nous dirigeons triomphalement;
petit couac : celui-ci est fermé. Bon, à cette heure matinale c'est normal....Cherchons-en un
autre...
Quelques mètres plus loin, c'est chose faite : un autre guichet apparaît, accompagné d'une file d'attente...de plus
en plus....longue...et...impressionnante... à mesure que nous progressons pour en chercher le bout. J'ai beau avancer en canard
et mettre en avant mes rondeurs, aucun de ces goujats mal élevé ne nous propose sa place. Qu'à cela ne tienne, on n'est
pas pressés, nous on est heureux, on va PRENDRE L'AVION et on PART EN WEEK-END ! De quoi avoir l'humeur gaie et l'air
radieux, pas comme tous ces passagers à la mine renfrognée et agressive....Tiens, c'est vrai ça, ils ont tous une drôle de
tête...Tout ça pour une attente...Mauvais coucheurs, va....
Je laisse s'épanouir ma satisfaction d'être là tandis que Christophe, galant époux et père attentif, me propose de l'attendre
tandis qu'il fait la queue; je me plante donc avec caddie-chéri devant les écrans d'affichage des vols, tandis que
mon cher et tendre s'insère dans la file. Les destinations dansent devant mes yeux : Marseille, Bordeaux,
Toulon (tiens c'est nous !), Nice...Mon regard glisse vers les horaires d'embarquement prévus, et un clignotement rouge attire
mon attention :"cancelled"... Le temps de secouer mon neurone de traduction, et la version française apparaît : "annulé"...
Zut, me dis-je. C'est pour ça qu'il y a des mécontents...Galère pour eux...Prise de sympathie, je regarde vers quelle
destination devaient s'embarquer ces malheureux voyageurs dont le vol était annulé...Ouh là ! Y'en a pas qu'un !
Bordeaux, Marseille, Toulon....Oh les pauvres....Toulon ? TOULON ????? Mais c'est nous ça !!!! Toulon, 8h50 ???
CANCELLED ???? Comment ça cancelled ? Mais qui a décidé ça, que MON vol était cancelled ????
Adoptant soudain la triste figure de rigueur, je m'apprête à fendre la foule pour aller informer Christophe de cet
état de fait afin qu'il fasse quelque chose (lui qui sait toujours quoi faire) quand soudain je tombe littéralement la gorge
sur
le couperet que je n'avais pas encore remarqué...Oh, faut dire qu'il n'était pas grand leur écran, et qu'il ne clignotait
pas en rouge, lui !
Des envies de meurtre m'assaillent soudain tandis que je rejoins ma douce moitié, qui me sourit avec tendresse; il a
déjà bien progressé dans la file d'attente, et son visage reflète encore l'espérance et l'insouciance qui m'habitaient
quelques instants auparavant.
"Grrrgnnngrnnn...." grommelle-je les dents serrées.
"Quoi ? J'ai rien compris" me répondit-il avec candeur.
"Arrggggnnngrrr" répète-je, tentant de me maîtriser.
"Quoi ? Mais articule, j'comprends rien !"
"AAARRGGGHHHH !!! Y'a une grêve !! Une G R E V E !!!!! Et notre avion est annulé !" explose-je avec force mimiques sans doute
bien peu gracieuses.
Le choc de Christophe est à la hauteur de ma colère; à cet instant, je hais tout le monde, je pourrais déchiqueter un gréviste avec les
dents si l'un d'entre eux s'aventurait devant moi. Tandis que Christophe se rue vers les écrans, je tente de contrôler ma respiration....
Manquerait plus que j'accouche ici en plus...
La suite des événements est accablante : parvenus enfin au guichet, nous tentons désespérément de nous faire placer sur un autre vol,
histoire d'arriver quand même à temps à Toulon. Nos efforts de maîtrise pour ne pas arracher les yeux de la jolie
hôtesse qui elle n'est pas en grève sont, je dois le dire, louables...mais surhumains. D'autant que la pauvre ne sait que
nous répéter qu'il n'y a PLUS de vols vers Toulon, que ceux vers Marseille sont également annulés au fur et à mesure,
et qu'elle n'a pas de solution à nous proposer.
Quoi ??? Savez-vous qui on est ??? Non ? Bon, ben c'est normal, on n'est personne, mais on ne prend l'avion qu'une fois tous les
huit ans, pitié, pitié, madame, trouvez-nous quelque chose, un cargo de fret, un vol sanitaire, un ULM n'importe quoi,
mais qu'on soit à Toulon pour 14h !!!!
Une lueur d'espoir soudain : il y aurait peut-être des places sur le Paris-Nice de fin de matinée...Bien, bien, bien...
Bon, et après, y a-t-il une liaison Nice-Toulon ?
Oui (l'espoir renaît. Life, I love you)
Peut-on être mis sur ces vols ?
Oui (hip hip hip...)...mais...attendez... en fait, la liaison Nice-Toulon (Oui ?)...elle n'est pas directe (on
s'en fout ! Du moment qu'on arrive à l'heure !)...en fait, il faut faire Nice-Paris, puis Paris-Toulon (air penaud
de la guichetière...retour en force des envies de meurtre...) mais c'est vous qui voyez (Chevallier et Laspalès
ne sont pas loin...)
Bref, on a beau essayer de faire jouer nos relations "clients privilégiés" (on connaît quelqu'un qui...), mettre en
avant mon gros bidon, lancer des regards tantôt menaçants tantôt desespérés...rien n'y fait... Nous voilà "gros Jean
comme devant", ivres de rage mais sans moyen de transport....
Je vous passe les détails sur la recherche d'un train éventuel (tout complet !!!), les coups de fil en catastrophe,
les tentatives multiples et variées pour trouver une solution...mais le résultat est là :
ON N'A PAS PU PARTIR !!!!!
Et voilà comment ce week-end idyllique s'est transformé en acte manqué mémorable...La prochaine fois (dans huit ans !),
on prendra une hôtesse en otage avec le couteau suisse de Christophe, et ils auront intérêt à nous embarquer !!! Et en 1° encore !!
Bref, on en rit maintenant mais sur le coup, la pilule a été dure à avaler...On attend maintenant de voir ce que cette
charmante compagnie va nous offrir en dédommagement (un tour du monde au moins !!!)
"N'en parlons plus, et la vie continue"
Et oui, la vie continue quand même...Remis de cette mésaventure, nous
sommes partis quelques jours en famille pour des vacances bien méritées...
En cette saison, on rêve tous de neige et de pentes à dévaler, mais cette année, un autre choix s'imposait pour
chouchouter le bébé...et nous avons donc opté pour la Normandie, sa riante campagne, sa douceur maritime et sa brise
vivifiante...
"La neige, ce sera pour l'année prochaine" nous sommes-nous dit en partant...mais ça, c'est pour la prochaine chronique...
Frères et cie
Les garçons ont énormément apprécié leur première semaine de vacances...
Tous deux sont devenus des adeptes du surf en ligne sur le site de Playmobil, mais en allemand s'il vous plaît,
parce que les jeux sont plus intéressants...Par contre, on rencontre des problèmes de traduction, il faut faire
preuve d'imagination !
Vous pourrez découvrir dans les audios leur nouvelle passion : raconter des histoires. OK, il ne faut pas être
pressés, mais ça vaut vraiment le coup d'être entendu...Surtout Paul, qui adore accumuler les petits détails et
faire rebondir son intrigue ("alors, ils décidaient...")
Louis a calculé qu'il ne restait plus qu'une seule bande numérique avant son anniversaire (le 3 avril); du coup
ça y est, il recommence à nous faire des listes de propositions de cadeaux, mais en ne choisissant que "des petites
boîtes pas trop grosses"; comprendre que le volume ne conditionne pas forcément le prix, c'est encore à travailler...
Les potins
Le mois de mars fait bourgeonner les gâteaux d'anniversaire :
on commence dès le 1° avec Arnaud, talonné par mamie Christiane; après quelques jours de trève,
Laurence, Renaud et Jacqueline apporteront leur contribution à la cause...
Le 4 mars, bébé et moi avons entamé notre septième mois de vie
commune...L'aventure continue...
Une grande nouvelle avec la naissance d'un nouveau site à visiter AB-SO-LU-MENT : les
Condam's envahissent la toile pour notre plus grand plaisir....Courez y faire un tour !