
CHRONIQUE
samedi 28 mai 2022
Venise - partie 2
Je l'avais dit que je n'écrirais pas, puisque mon intuition me disait qu'après nos désagréments initiaux cette escapade vénitienne serait un petit fleuve tranquille... mais c'est la faute de Magali qui m'a prêté ma lecture de vacances dans laquelle Joël Dickers m'a autorisée à suivre mon "envie : celle d'écrire. Une envie qui vous prend et que rien ne peut empêcher, une envie qui vous détourne de tout". Et voilà comment j'ai renoncé aux Spritz qui font tourner la tête, aux poses de starlette (sur le retour) face au Pont des Soupirs et aux rêveries devant la basilique Saint Marc... juste pour trouver de quoi alimenter cette petite chronique et assouvir mon envie d'écrire...Parce ce que donc, la plupart du temps, tout fut calme, tout se passa comme prévu (ah, le passé simple... pourquoi ne l'utilise-t-on qu'à l'écrit ?? Dès lundi, je l'emploierai en classe comme bon me semble : fis-tu tes devoirs hier ? Tes parents signèrent-ils le mot du cahier rouge ?Aggressas-tu sans raison, tel le petit sauvageon que tu es, ton innocent camarade qui ne put s'empêcher d'hurler à la mort au point que mes oreilles saignèrent et mon cerveau explosa ?...)Je m'égare, je m'égare... tout se passa donc bien, "comme prévu" étant un abus de langage puisque nous n'avions rien prévu justement. A tel point que le guide de Venise, c'est Mélanie qui me l'a prêté le soir de notre arrivée ! Autant dire que pour la planification, on reviendra.Mais bon, on savait quand même quoi faire en gros, hein, on n'est pas des boeufs... et puis Venise, c'est quand même limité sur le plan géographique, donc en suivant les canaux on a réussi à traverser les 6 quartiers le nez au vent : Cannareggio, où nous logeons, quartier très animé et sympa, abritant le Ghetto juif depuis le XVI° siècle, que nous avons découvert sous une chaleur de plomb. Malheureusement, les vapeurs du Spritz de la veille devaient encore embrumer mon cerveau et par ricochet celui de christophe, car impossible de trouver l'entrée de la Scuola Spagnola, la grande synagogue que nous voulions voir... en même temps, il y avait des travaux partout, et mon attention a plutôt été attirée par un parking à trottinettes devant une école maternelle en plein coeur du ghetto... j'ai adoré !A San Polo, nous avons évidemment pris d'assaut (et en photo) le pont du Rialto, en bons touristes que nous sommes, non sans avoir une pensée émue pour Tom Holland qui, sous les traits de Spiderman, prit cher sur ce pont lors de sa dernière aventure... mais tout a été réparé, heureusement !Dans le Dorsoduro, nous avons erré un moment à la recherche de l'église San Barnaba dans laquelle des scènes d'Indiana Jones ont été tournées (merci du tuyau Jean-Marc !). 3 fois hélas, la culture n'a pas que du bon puisque ce bâtiment abrite à présent une exposition sur les inventions de Léonard de Vinci, moyennant un droit d'entrée... comme 1/ nous souffrons toujours des frais dus à notre excédent de bagages, et 2/ on a déjà vu cette expo au Clos Lucé il y a quelques années, et bien nous ne sommes pas rentrés, un peu déçus quand même...Harrisson, j'aurais aimé marché dans tes pas et dédicacer cette viste à Virginie , mais tant pis !San Marco, nous l'avons fait de jour, de nuit, sous le soleil, sous la pluie, à pied, en vaporetto, fringants et épuisés... mais c'est bien sûr l'incontournable de Venise. Pas de Spritz à 16€ au Café Florian, mais le plaisir de flâner, d'écouter les concerts en tous genres proposés par les talentueux quatuors, de manquer s'envoler en haut du Campanile pour dominer la cité, de rater la visite de la basilique pour cause d'indisponibilité de billets en coupe-fil et de manque de temps pour faire la queue (Disney à côté, c'est rien !), de chercher des petits souvenirs pour nos chérubins coin-coins.... nos semelles y ont laissé des traces !Le Castello abrite l'Arsenal où se tenait un salon nautique, nous avons donc croisé pleins de gens "du monde d'en haut" en polos Ralph Lauren, marinières Dior, Rollex et lunettes Gucci... curieusement, personne ne nous a reconnus ! A l'exposition des Arts de la Biennalle, c'était un peu le même public, mais comme il pleuvait on ne les voyait pas trop sous leurs parapluies Chanel. Par contre, là, avec mon parapluie "Minnie la parisienne" acheté à prix d'or à Disney, j'ai fait sensation ! C'est quand même dans ce quartier qu'au détour d'une allée j'ai découvert encore une fois que la vie est un tissu de mensonges, soit-disant Venise c'est une destination de rêve, magique, féérique etc etc... et bien saviez-vous lecteurs ce qu'il s'est passé le 11 septembre 1970 sur cette île paradisiaque ??? UN OURAGAN !! Oui, un ouragan, comme celui qui aurait pu nous faire périr en Floride s'il y en avait eu un (cf nos vacances d'été 2019); et bien sûr personne n'avait jugé bon de me prévenir qu'une telle catastrophe pouvait se produire ici !!!! Du coup, lorsque les premières gouttes sont tombées et que le tonnerre a grondé, je me suis dit "ça y est, ici un ouragan a lieu tous les 50 ans et il faut que ce soit pile quand on y est !!". Et puis finalement non, il n'y a eu que quelques gouttes, mais on l'a échappé belle j'en suis sûre !!Enfin, Santa Croce était notre passage obligé pour le retour à l'hôtel, et avec plus de 15km dans les pattes et une ampoule sur la plante du pied, je dois reconnaître qu'on ne lui a sans doute pas accordé toute l'attention qu'il méritait !Ajoutez à cela les visites des îles de Murano et Burano, pour profiter du vaporetto et du soleil et découvrir des coins où il n'y avait rien : ni touristes, ni locaux, ni rien à voir d'ailleurs, ceci expliquant peut-être cela ! Nous on est trop forts pour trouver des coins paumés sur des îles envahies de touristes ! Du coup, ça fait des jolis zigzags sur le trajet du GPS qui se demande toujours pourquoi on part à l'opposé de la foule...Mais donc voilà, vous savez que les photos qui en disent plus que les mots sont chez Christophe et heureusement car s'il fallait compter sur moi, on n'irait pas loin!Le retour est pour demain, lever de bonne heure pour notre vol à 9h; j'espère bien qu'il sera tellement sans histoire que je n'en aurai pas à raconter, et cette fois-ci le retour à la vraie vie aura sans doute raison de mon envie d'écrire.. comme toujours, merci à vous de m'avoir lue et pour chacun de vos commentaires tellement appréciés ! Ciao !