CHRONIQUE
mardi 30 novembre 2004
Chronique 11/2004
La chronique d'Elodie - novembre 2004 Enfin, peut-être pas encore dans chaque maison, mais chez nous en tout cas c'est parti : la joyeuse marche vers Noël est bien entamée ! Le mois de novembre se termine bien dans la note avec le marché de Noël de notre paroisse, histoire de nous rappeler que ce n'est plus qu'une question de jours avant la "grande fête" ! Journée froide, coeurs chauds ! C'est en tous cas ce que nous gardons comme souvenir de notre rencontre de vocations avec les jeunes de 11 à 13 ans...Dieu qu'il faisait froid ! Mais il n'a pas plu, et l'énergie des participants nous a réchauffés ! Partager, prier, écouter, jouer...tout cela dans la joie et avec beaucoup d'entrain ! L'atelier de jonglerie a remporté un vif succès, malgré les doigts gourds de certains ! Louis s'est même prêté au jeu, mais ses balles semblaient subir plus que les autres les effets de l'attraction terrestre... En avant les histoires ! Et en avant la famille pour une visite au parc Playmo...Toujours aussi magique pour les enfants; chacun s'est délecté dans son univers, tandis que nous autres parents pouvions nous livrer à nos occupations favorites...prendre des photos pour Christophe, et bouquiner pour moi... Quadrille, square dance, cercle circassien...entrez dans la danse ! Pour certains d'entre vous, ces termes n'évoqueront absolument rien. Rassurez-vous, c'était notre cas également, jusqu'à ce que les formidables "Sarachris" nous initent aux joies des bals folks du Gâtinais...Comment décrire cette ambiance si particulière ? Bon, on a comencé par se perdre, ce qui nous a fait arriver en retard, en pleine...heu...bourrée ? Enfin, en pleine danse folklorique inconnue de nous, mais où nos amis paraissaient s'éclater joyeusement ! Nous nous sommes donc laissés happés par cette douce atmosphère très bon enfant, même si certaines danses sont quand même assez complexes (surtout si on a comme moi des problèmes de latéralisation !). Mais on a bien rigolé, les garçons aussi n'ont pas boudé leur plaisir ! Du coup, il a bien fallu prendre un petit reconstituant après tout ça ! Bref, un conseil, si vous aimez vous trémoussez sans complexes en toute convivialité : courez aux bals folks !!! (n'hésitez pas à contacter Sarah et Christopher qui ont investi du capital dans la sponsorisation de l'orchestre !!) Nous, c'est sûr, on renouvellera l'expérience ! La tête et les jambes Avez-vous déjà eu l'impression d'être une parfaite larve dénuée de toute possibilité de réflexion mais animée d'instincts impossibles à réprimer ? Et bien moi oui. Scénario : moi, un soir vers 18h30, de retour d'un centre commercial; Louis et Paul endormis dans la voiture. Christophe -pas de bol- m'a prévenue qu'il rentrerait tard exceptionnellement...Route encombrée : accident. On roule au pas; freiner, embrayer, accélerer (dans cet ordre ou dans un autre), râler...enfin, la bretelle de sortie, on accélère un peu. Et là, en entrant dans la ville, le drame : plus de réponse à la pédale de droite !!! AAAARRRRGGGGHHHH !!! Le peu de neurones qui daignent rester en éveil m'incitent à mettre mes warnings et à me "pousser" sur le côté...Miracle : le monsieur qui me suit s'arrête, me propose son aide avec grande courtoisie. "Vous avez un problème ?" Moi, limite en larmes : "Oui, je n'ai plus d'embrayage, ma pédale est toute molle" Lui, penché sous mon volant : "Ben non, ça répond pourtant là..." Moi, étonnée : "Mais non, c'est l'autre pédale qui a un problème !" Lui, un brin ironique : "Ca, c'est l'accélérateur, madame." Moi, rouge de confusion (heureusement qu'il fait nuit !!!): "Ah???..." Lui : "Ouvrez votre moteur", puis, voyant que je tire sur toutes les manettes que je trouve avec peu de succès : "C'est le levier, là" Le voilà, le nez dans mon moteur qui confirme son diagnostique : câble d'accélérateur pété. Là, mes 2 neurones s'affollent : mais que vais-je devenir ici, en pleine nuit, avec mes deux petits gars endormis ??? Sûrement on va m'attaquer, me voler, me laisser pour morte dans ce fossé... Heureusement, mon sauveur intervient : "Vous pouvez appeler quelqu'un ou vous voulez que je vous dépose ?" Appeler...téléphone...oui ! oui! pour une fois j'ai mon portable ET il est chargé ! Appeler quelqu'un...Christophe ? Coincé au boulot, et le temps qu'il arrive, avec la circulation, on aura eu le temps de mourir 10 fois...qui alors ? Mais oui, bien sûr : le héros de mon enfance, l'homme de ma vie dans l'ère pré-Christophienne : MON PAPA !!! Je remercie cet homme mis sur mon chemin par la Providence, je ne voudrais pas le retenir d'avantage, on est mercredi et y'a foot ce soir alors...Bref, il s'en va et l'angoisse m'étreint le coeur. Une rapide prière au saint patron des causes désespérées dont j'ai oublié le nom : "Pitié, pitié, faites que mon papa soit là !!!!" et la voix suave de ma maman au bout du fil: "Allo ?" Moi : "Maman ? Papa est là ?" "Oui, pourquoi ?" Moi, hystérique : "Au secours ! Venez me chercher ! Je suis en panne toute seule dans la nuit avec les garçons qui dorment et sûrement un loup-garou va venir tous nous dévorer ou bien voler ma voiture, et Christophe est pas là, bouhouhou..." En l'espace d'une seconde ma chère mère prend les choses en main, explique la situation à l'auteur de mes jours qui fort heureusement est là et demande calmement de quoi il s'agit. Au bord de la crise de nerfs je répète les mots de l'Homme Providentiel qui a bien daigné me venir en aide. J'entends la voix paternelle décréter "pas de problème, j'arrive" avant de me demander de me localiser exactement. Mais quand est-ce qu'on sera tous équipés d'une balise GPS intégrée bon sang, pour pouvoir être repéré sans problème ??? Enfin bref, je raccroche et découvre les grands yeux de mon Louis braqués sur moi; d'une voix bien mal assurée je lui dis que tout va bien, qu'on est en panne mais que papi et mamie arrivent...Lui, absolument pas inquiet, marmonne un vague truc genre "T'en fais pas maman...". Les minutes s'égrennent comme des heures, je n'ose pas allumer mes feux de peur de griller ma batterie et le noir de la nuit nous envahit. Enfin, enfin, "family assistance" arrive, mamie organise le rapatriement sanitaire de ses petits-enfants tandis que papi, très calmement, me demande d'ouvrir mon capot (ouf, maintenant je sais faire !) pour évaluer les dégats. Et là je le vois sortir de sa poche...une ficelle, qu'il attache je ne sais où et passe par la fenêtre conducteur. Et, sidérée, je découvre qu'on peut "accélérer manuellement"; je vous laisse imaginer le retour à la maison, moi devant avec mes héritiers dans la voiture paternelle conduite par une mamie rassurante, et ma voiture derrière, dont je ne vois que les phares et une ficelle blanche actionnée par mon père, ce héros ! On a bien fait 5 km comme ça, avant d'arriver tous sains et saufs à destination...Autant dire que le soir j'étais épuisée et que Christophe s'est inquiété de me voir aussi "à plat"...avant de se réjouir à l'idée lui aussi de pouvoir "tirer la ficelle" pour emmener la voiture au garage le lendemain...Tout est bien qui finit bien, mais vraiment, si ça pouvait ne plus jamais m'arriver de ma vie, je préfèrerais, surtout si papi et mamie décident de déménager à Briançon !!! "Ce qu'un homme a rêvé, un homme peut le faire" (J.Verne) Il y a un peu plus d'un an, lorsque nous avons emménagé ici, ma tendre moitié me dit, un matin au réveil : "I have a dream..." Moi : "What ?" Lui : "I have a dream that, one day..." Moi : "Tu peux parler en français s'te plaît ? Parce qu'après pour le site, bonjour les dégats si je dois retranscrire toute la conversation en anglais !..." Donc, lui, re-francisé : "J'ai rêvé qu'un jour, dans cette maison, nous aurions une porte qui communiquerait entre l'entrée et le garage" Moi : "Ouah...et il se chiffrait à combien, ton rêve ???" Ayant ainsi brisé son élan poétique, je l'ai assommé de considérations pratico-financières, rappelant que les précédents propriétaires avaient fait le même "dream" qui s'élevait à quelques 10000 vieux francs français de la France d'avant l'an 2000, ce qui aujourd'hui amènerait son "dream" pas loin des 1500 euros...Un trou dans un mur nécessitait-il d'en creuser un si profond dans notre bas de laine ??? Sur ce, fin de la discussion... Et bien...ça lui a pris du temps, mais il y est arrivé (yéhé, yé héhé, pour ceux qui reconnaissent...); il aura fallu plusieurs mois de réflexion, d'études et de théorie, mais lui, l'homme de ma vie, a fini par adapter son "dream" à mon étroitesse monétaire...et il s'est lancé, avec pour seuls atouts ses deux bras courageux, sa rude jeunesse...et, en moins de temps qu'il n'en faut pour traduire Martin Luther King, il l'a percée, sa porte !! MA porte !! Tout a commencé (enfin, je parle de la partie "visible" des travaux !!), par un froid samedi matin de novembre... Dès avant l'aube, mon Christophe, revêtu de son costume de Charles Ingalls, attaqua, à l'aide d'un engin du diable appelé perforateur ( 100 euros, promo Carrefour !) le mur soigneusement repéré, mesuré, marqué...Avant cela, il avait pris soin de calfeutrer la maison grâce à un ingénieux système de draps scotchés ! Malin, hein ?? Donc le voilà vibrant sous les assauts assourdissants de son marteau-piqueur horizontal...les quelques regards que je me risquais à jeter sur la chantier me suffirent à constater que l'ouvrage avançait vite...tandis que les gravats s'accumulaient au pied du-dit mur...M'enfin, on ne fait pas d'omelette sans casser d'oeufs alors... Mais le travail était loin d'être terminé compris-je soudain en voyant mon héros du BTP s'armer d'une disqueuse (empruntée au voisin hihi !) pour creuser d'avantage briques et ciment...si perforateur rime avec gravats, disqueuse rime avec...poussière ...et c'est rien de le dire !!! Christophe a pris 10 ans en quelques minutes, et j'ai bien failli ne pas reconnaître, émergeant du nuage opaque qui masquait la vue, ce vieillard aux cheveux blancs... Toujours est-il que le trou était fait, il ne restait qu'à y loger l'IPN (technique, ça comme terme hein ? Je suis sûre que vous connaissiez pas, hein ?) sensé éviter que le demi-étage ne s'effondre sur notre tête... Et le tour était joué ! En moins d'une journée ! Avouez que vous êtes bluffés, moi en tous cas je l'étais, ça donnait un style à la maison cette poutrelle de métal apparente...de quoi faire un bel aquarium en hauteur, par exemple... Mais mon Charles ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin ! Et voilà comment, dès la semaine suivante, n'hésitant pas à sacrifier un RTT, il s'attelait à la deuxième tranche...Mais ça, ce sera l'affaire du paragraphe suivant ! "I have a dream" deuxième ! Donc on prend à peu près les mêmes ingrédients à quelques nuances près : on n'est pas samedi mais vendredi, donc les gars sont à l'école et moi aussi. Bref, la voie est libre pour le maître des travaux. Re-calfeutrage de la maison, re-perfo, re-disqueuse, re-gravats et re-poussière...Mais le trou se creuse plus vite que celui de la sécu, ce qui amuse beaucoup les enfants revenus déjeuner. J'en profite pour remercier profondément mamie Christiane d'avoir assuré l'intendance des troupes en mon absence, et ainsi soulagé le chef de chantier... Toujours est-il qu'à mon arrivée le soir, je trouve une maison rangée, dépoussiérée et... dotée d'un superbe trou offrant une vue imprenable sur le garage ! Imaginez ma stupeur ! Moi qui m'attendais à un week-end entier de travaux ! Tandis que je m'attelle à la préparation du repas, en bonne Caroline, Christophe-Charles rassemble le courage et les forces qui lui restent pour poser la porte, isolant ainsi notre nid douillet du froid glavial du garage...Vous comprendrez aisément notre émotion, liée à la fierté de ce travail entièrement fait main et maison (si je me permets), aux substantielles économies réalisées grâce à l'ardeur de mon tendre époux, et à la surprise d'avoir découvert que le tournage de Spiderman-3 avait commencé dans notre garage... Le programme du prochain week-end est donc tout trouvé : plâtre et peinture, rien de bien méchant quoi...Et comme ça, le Père Noël pourra toujours passer par là si la cheminée est bouchée ! Donc voilà, ch'uis ravie et fière-fière de mon p'tit homme courageux, dont les pauvres mains portent les stigmates de son dévouement à la cause...Pour la peine, je lui achète la saison 3 de La petite maison dans la prairie dès qu'elle sort !!! L'anniversaire de Papi Tout ça ne nous a pas empêchés d'aller rejoindre papi Robert pour le regarder prendre un an de plus; d'accord, y'avait pas toutes les bougies, mais c'est le symbole qui compte ! Les garçons ont trouvé que papi avait "trop de chance" d'avoir déjà un cadeau alors que c'était pas Noël, mais bon, c'est la vie , il faut apprendre à faire avec ! Et pour conclure... ...honneur aux plus jeunes... Commençons avec Paul qui nous a ce mois-ci régalés de ses bons mots; il pratique une seconde langue un peu étrange, la "contractite", consistant à contracter plusieurs mots pour aller plus vite par exemple. Ca donne donc "on a fêté soanniversaire de Papi" (= son anniversaire), "l'année prochainefois" (= l'année prochaine + la prochaine fois), mais aussi d'autres expressions savoureuses dont j'ai du mal à saisir le racourci : "moi j'ai mal aux fesses parce que j'ai trop chanté" (???). Pour Louis, l'heure est aux grandes questions écologiques grâce à son projet "recyclage" à l'école...Qu'utilise-t-on pour faire du papier recyclé ? Et me voilà obligée de vider la poubelle jaune devant lui...Mais cela crée aussi des drames, car on leur a proposé d'apporter leurs "vieux jouets" pour les "recycler" auprès de familles en difficultés...Et lui, très ennuyé, ne sait pas quoi apporter "parce qu'il n'a pas de vieux jouets" ! Il est inconsolable, mais commence à espérer trouver des trucs dans la chambre de son frère, ce sera toujours mieux ! Les potins Comme d'hab, on peut pas dire que les anniversaires courent les rues en décembre...mais y'aura quand même 64 bougies grâce à tata Lili, Clémence et Anne-Cécile. Hélène et Thomas, merci encore pour la soirée, c'était vraiment très sympa et le bambou commence à germer ! Julie et Sébastien : message bien reçu pour le pull, je l'ai mis de côté pour que la chatte évite de se l'approprier jusqu'à votre prochaine visite...Tonton Yves : désolée pour ton imprimante, mais quand j'écris, c'est comme quand je parle : je sais quand je commence, mais rarement quand je m'arrête ! Caroline et Christophe : qui vendra la mèche les premiers ? On reste encore un peu discrets mais pour combien de temps ???