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ALBUM

vendredi 15 août 2025

Vers Eboulements

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CHRONIQUE

jeudi 14 août 2025

En route vers Montréal

Nouvelle chronique canadienne... voire même, québécoise ! En effet, nous voici arrivés dans la province où les panneaux indiquent "arrêt" et non pas "stop", où on prend des "breuvages" au restaurant et où on n'a pas le droit d'emporter plus de trois "morceaux" dans la cabine d'essayage.... bref, on rigole bien dans ce coin du monde où la langue parlée n'est pas tout à fait une langue étrangère, mais presque !Je voulais quand même vous raconter la délicieuse attention de notre opérateur de téléphonie, qui nous aime tellement qu'il nous envoie des messages sur notre forfait dès qu'on franchit une frontière (quand on longeait le St Laurent entre Toronto et Montréal, c'était rigolo, je n'arrêtais pas de recevoir des alertes "Bienvenue au Canada" puis "Bienvenue aux Etats-Unis", puis de nouveau "Bienvenue au Canada", puis rebelote les Etats-Unis.. le pauvre programme devait devenir chèvre à essayer de nous suivre, tant les 2 pays sont proches). Mais bon, le plus mignon c'est quand même celui qui m'attendait à la descente de l'avion à notre arrivée à Toronto;  preuve que Big Brother nous surveille, que nous sommes sur écoute et que rien de ce qui nous concerne n'est privé, j'ai reçu le message suivant :"Il a Free, il a compris tous les mots. Il a bien compris, merci. Bienvenue au Canada avec votre Forfait Free 5G ??"... trop fort !Etre accueillie au Canada par les mots de Jean-Jacques écrits pour la star nationale québécoise Céline Dion, si c'est pas du personnalisé je ne sais pas ce que c'est !Après cette petite digression, revenons au sujet qui vous préoccupe tous : le drone. Merci pour vos nombreux messages de sympathie et de soutien adressés à Christophe, ils l'ont vraiment aidé à tenir bon quand le désespoir l'étreignait dans les heures sombres de la nuit, où mes coups répétés pour l'empêcher de ronfler finissaient par le réveiller... Et donc ça y est, après 3 jours et 3 nuits d'attente fébrile et d'espoirs déçus, nous avons accueilli un  nouveau drone ! Frère jumeau du précédent, acheté en dollars canadiens dans un magasin de Montréal, il a été adopté par tous dès le 1er regard, même si c'est bien sûr avec Christophe que le lien le plus fort s'est immédiatement tissé. Je vous jure, le moment où il est monté en voiture, tenant dans ses mains tremblantes cette petite boite contenant une partie de son coeur retrouvée, c'était d'une telle beauté... j'en ai eu la larme à l'oeil. Droninou, ou New D comme nous l'avons affectueusement baptisé, fait donc à présent partie de la famille, et il a été étrenné pas plus tard que tout à l'heure lors d'un vol inaugural au-dessus de nulle part, comme nous en avons l'habitude. Ouf, voilà donc une mésaventure qui prend fin !Mais bien sûr, n'allez pas croire que cette anecdote dronesque allait être le seul point piquant de nos vacances... même si je reconnais que dans la catégorie "trucs galères improbables", elle se classe en bonne place...Malgré la disparition de Little D samedi soir, il a bien fallu quitter Toronto ("Show must go on" n'est-ce pas...) et nous avons pris la route, le coeur gros mais la voiture un peu plus légère (ben oui, il manquait le drone et un bout du coeur de Christophe) en direction des Thousand Islands, les 1000 Iles. Très belle région bucolique avec...des îles,  des plages, des criques, des forêts, des maisons incroyables au bord du fleuve, des petites villes au charme provincial. Les 3 gars en profitent pour piquer une tête tandis que les 3 filles bullent au soleil... petit break fort agréable!Le lendemain, nous repartons pour avancer vers Montréal où nous avons loué un appartement pour 2 nuits. Je dois dire que, depuis notre hôtel de Jacksonville pour ceux qui s'en souviennent,  je suis toujours un peu sur mes gardes avant de découvrir nos logements. C'est vrai qu'en général on n'est pas déçus mais c'est plus fort que moi, je suis comme St Thomas, et tant que je n'ai pas vu de mes yeux que le logement est conforme à ce que j'attendais (donc qu'on va pouvoir y dormir sans se faire dépouiller et/ou dévorer par des puces/moustiques/punaises de lit/cafards/SDF camés ou autres créatures), une légère inquiétude flotte à la surface de ma conscience.Et donc là, on approche de la banlieue de Montréal, on rigole bien (parce que vraiment, dans cette famille, qu'est-ce qu'on rigole !), le GPS zigue et zague vers la destinatin (finale ??) indiquée, soit le 2093 rue St Georges. Les rues défilent, l'atmosphère change un peu... et pas en mieux... ça commence à se calmer dans la voiture, signe que je ne suis pas la seule à trouver que le quartier n'est pas folichon... seul Christophe, fidèle à lui-même, répète en boucle "joli quartier, joli petit quartier", mais pourquoi fait-il ça, pour s'en convaincre ? Parce que si c'est pour me convaincre moi, c'est déjà mort !A ce moment-là, c'est Paul qui est au volant, je suis donc à l'arrière ce qui limite un peu mon champ de vision; la voiture arrive dans la rue, ralentit puis s'arrête devant le numéro attendu... devant lequel, je vous le donne en mille,il y a un cordon de rubalise indiquant "DANGER"... vous ne me croyez pas j'en suis sûre, mais pourtant c'est vrai ! Je vous mets même une photo pour vous le prouver ! Je sens monter la crise de panique, et soudain nous apercevons 2 individus dans l'allée de la maison, à l'air plutôt patibulaires, tels des mercenaires roumains, en marcel, grosse casquette et trottinette électrique (?). Christophe décide d'aller interroger ces braves hommes, ce que je lui interdis formellement car certainement ils vont le racketter, lui couper les phalanges et nous obliger à les manger (ou les manger eux-mêmes d'ailleurs, en salade), et voler notre belle voiture avec toute nos valises, et comment on va faire alors avec Christophe qui ne pourra rien faire de ses mains sans phalanges ??? A ma grande horreur, Paul descend également pour soutenir son père ou par inconscience je ne sais pas, mais à quoi pense cet enfant, comment fera-t-il pour jouer du piano sans phalanges, hein ? Y songe-t-il au moins ??? Je cherche furieusement si notre mutuelle couvrirait les frais de greffe de doigts pratiquée au Canada mais je n'ai pas le temps d'aller au bout de ma réflexion car père et fils réintègrent le véhicule AVEC TOUTES LEURS PHALANGES et un air détendu qui m'interpelle immédiatement : il s'avère que la rue de notre logement est la rue Georges et non pas la rue SAINT Georges, comme Christophe l'avait rentré dans le GPS... donc, mauvaise adresse. La bonne se trouve à 8 mn de là, dans un quartier nettement plus sympa, et la maison que  nous cherchons existe bel et bien et nous attend ! Je lutte contre l'envie de couper moi-même quelques phalanges à Christophe pour lui faire regretter de m'avoir causé cette frayeur, mais je finis par renoncer, dans ma grande miséricorde (et aussi parce que ça ferait beaucoup de saleté).Nous déposons notre tonne de bagages et nous mettons en route pour trouver de quoi diner... notre choix se pose sur "G la dalle", un restaurant dont la principale qualité réside dans le fait que son nom nous fait marrer !Le lendemain, nous partons frais et joyeux pour la visite de Montréal, sous une chaleur de plomb. Autant dire qu'on ne reste pas frais très longtemps ! Nous faisons une halte à l'office de tourisme pour profiter 2mn de la climatisation; la charmante hôtesse nous propose, avec un accent à couper au couteau, l'exact opposé de ce que nous aimons faire : que des musées, des galeries d'art ou des trucs payants... elle nous donne même un "bon tuyau" pour visiter la cathédrale sans payer les 16$ par personne : "faites semblant d'aller à la messe"...Mais on passe quand même une très bonne journée, accompagnés par un soleil qui veut être notre meilleur ami... près de 30000 pas plus tard, nous savourons comme une récompense des poutines traditionnelles dans l'un des restos incontournables de cette spécialité canadienne... heureusement que la voiture nous attend à une heure de marche pour nous aider à digérer !Et ce matin... ce matin, on remballe tout, on retraverse Montréal pour récupérer New D comme je vous l'ai expliqué, et nous mettons le cap sur le lac St Jean. Presque 5h de route, c'est notre plus grande étape routière des vacances... à peine avons-nous quitté Montréal qu'arrive quelqu'un que nous n'avions pas invité : la pluie. Telle Maléfique dans "La belle au boi dormant", mécontente de n'avoir pas été conviée à notre voyage, la perfide se déchaîne, renversant des trombes d'eau sur notre pauvre voiture, accompagnées d'éclairs luisants et terrifiants...Encore une fois, vous ne me croyez pas,allez voir les photos, et dites-moi comment vous réagissez, vous, quand vous recevez une "alerte d'orages violents". A la pause déjeuner, j'ai perdu l'appétit et je n'ai qu'une envie, me cacher sous la table du restaurant et y rester jusqu'à ce que le soleil revienne... mais évidemment, personne n'est de mon avis, et en plus ils se moquent tous de moi, avec leurs histoires de cage de Faraday, de statistiques sur les accidents, et ils font même exprès d'interroger ChatGPT en lui demandant "quels sont les risques de rouler sous la pluie ? ", et de me lire les réponses terrifiantes sans me dire évidemment qu'ils lui ont demandé d'être "défaitiste et alarmant"...Comme nous sommes dans une zone commerciale, ils m'entraînent dans les boutiques pour me changer les idées, et... ça marche ! Quand nous en ressortons 2h plus tard, il ne pleut plus !! Et c'est ainsi que ce soir, je peux rédiger cette chronique au calme dans ma chambre, soulagée d'être arrivée là, et tellement heureuse d'habiter dans une région du monde où les éléments ne sont pas nos ennemis !!

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ALBUM

jeudi 14 août 2025

Vers Métabetchouan

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mercredi 13 août 2025

Montréal

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ALBUM

mardi 12 août 2025

vers Montréal

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CHRONIQUE

lundi 11 août 2025

Premiers pas ai Canada

Où es-tu Manu Manureva?Portée disparue ManurevaDes jours et des jours tu dérivasMais jamais, jamais tu n'arrivasLà-bas (là-bas)Ecrivant ces paroles pour Alain Chamfort en 1979, Serge Gainsbourg était loin de savoir à quel point elles se révèleraient prophétiques quelques 46 ans plus tard... et pourtant... récit d'un début de voyage où la légèreté côtoie le drame, âmes sensibles s'abstenir...Le retour chez nous après notre escapade anglaise a eu la douce saveur des moments fugaces... un peu plus de 24 heures pour faire des lessives et profiter du soleil complice pour tout sécher, nettoyer la maison , câliner les chats et refaire les valises, mais aussi régler les problèmes de dernière minute comme l'annulation d'un de nos logements par le propriétaire. Décidément, ça nous sera arrivé à presque chacun de nos voyages, du coup maintenant on est rodés et on connaît la procédure... un petit coup de fil et hop, notre centrale de réservation accepte notre proposition de nouvel hôtel et nous reloge en prenant à sa charge la (substantielle) différence de prix... tout bénef, quoi.Et voilà la tribu en route pour l'aéroport dès vendredi après-midi. Cette année, pas de navette privée, on fait confiance au réseau de RER... et ouais, on aime vivre dangereusement, fous que nous sommes ! La moitié d'entre nous a un pass Navigo, les 3 autres doivent achèter un titre spécial via une appli... 15€ par personne quand même ! Pour Louis et moi ça marche impeccable, pour Christophe évidemment ça plante, le titre nécessaire ne lui est pas proposé, certainement son patron a hacké le système pour l'empêcher de partir. Tant pis, il achète un autre billet jusqu'à Paris et décide qu'il verra là-bas. On prend le bus, Paul se fait draguer par 2 mamies qui ont repéré ses gros bras et lui demandent de l'aider à descendre leur caddie de courses, le bus est en retard donc c'est Fast and Furious dans les virages, on arrive à la gare 3mn avant le RER, on saute du bus, on passe les portillons et.... mon titre n'est pas validé ! Que j'ai acheté exprès quelques heures auparavant !!!! Me voilà à 4 pattes sous les portillons, la conscience pas tranquille et un peu la rage quand même !On arrive Gare du Nord, dans ce lieu si emblématique de la ville-lumière qu'est notre capitale, Christophe rachète un nouveau titre pour 13€ encore, et on embarque dans un nouveau RER... soit-disant climatisé... et on découvre donc que la SNCF a trouvé la solution au réchauffement climatique avec cette nouvelle climatisation révolutionnaire, écolo et inépuisable : la respiration humaine. Inspire, expire, debout dans un wagon bondé, l'air circule mine de rien, comme le prouvent certaines effluves qui nous parviennent (laissant supposer que certains respirent également par les aisselles, incroyable !)Et malgré tout, malgré ça, on arrive à l'aéroport, dans le flot humain de voyageurs pressés d'aller s'entasser dans des carlingues volantes pour s'évader de leur quotidien... dernier passage de portillons, avec les remerciements de la SNCF... et là, ni Christophe ni Lous ni moi ne pouvons passer !! Donc on passe collés aux 3 autres, et là j'aime autant vous dire que si un agent m'interpelle, je ne réponds plus de rien ! Cela doit se voir sur mon visage luisant de transpiration, car personne ne s'occupe de nous, et les astres décident de s'aligner pour que tout se passe à présent sans accro. Installés dans l'avio, ceintures bouclées, c'est parti !Pour la 1ère fois depuis le début de nos aventures aéroportées, nous avons un vol direct, et c'est un vrai luxe de débarquer de l'avion en se disant que le voyage est fini et que nous sommes arrivés au Canada ! Comme c'est le début de la nuit ici et le milieu de la nuit en France, une navette nous dépose à notre hôtel où nous nous effondrons pour quelques heures. Et, dès 8h le lendemain, nous sommes prêts pour découvrir notre première escale dans ce beau pays : Toronto.  1er objectif : récupérer la voiture. Un gentil Uber nous emporte, impressionné par la taille de la famille et de nos valises ! Même réaction de la part de l'employé de Hertz, qui nous répète que nous avons la plus grande voiture de la flotte, qu'ils ont fait venir exprès pour nous.... mais lorsque nous découvrons notre vaisseau amiral pour les 2 semaines à venir, c'est un peu la douche froide : l'habitacle est grand et super confortable, la technologie est dernier cri, 300 chevaux sont prêts à galoper sous le capot mais.... le coffre est tout petit ! S'ensuit une longue partie de Tétris où chacun propose des solutions, de l'abandon d'une valise à l'achat d'un chausse-pieds, mais au final on arrive à tout caser, valises, sacs, drone, enfants et darons ! Bon, il faut une certaine organisation et un plan à suivre à la lettre pour pouvoir sortir de la voiture, mais ce n'est qu'un moindre mal !En route donc pour Toronto. Comme d'habitude, nous nous retrouvons dans des quartiers pas forcément référencés dans les guides touristiques, mais rien ne nous arrête et nous déambulons totue la journée dans cette immense ville qui ne peut que nous rappeler les Etats-Unis tout proches, bien que l'atmosphère y soit vraiment différente. Très peu de gens parlent français dans les commerces et les restaurants, mais la plupart des affiches et panneaux présentent les 2 langues. Nous testons une pause frâicheur au Tim Hortons, chaîne de cafés locale très répandue, figurant sur la liste des trucs "à tester" élaborée par les garçons. Et au bout de 19000 et quelques pas, nous posons nos séants dans la voiture avec un soupir de soulagement. Et c'est là mesdames et messieurs, chers amis, alors qu'aucun de nous ne se doute de rien, que le drame va se jouer...Nous rêvons tous de prendre la route pour gagner notre étape suivante où nous attend notre super hôtel de catégorie supérieure (obtenu grâce à la négociation que j'évoquais au début de la chronique), avec piscine et climatisation, mais Christophe a repéré un spot d'où photographier la sky line de Toronto illuminée (puisqu'il fait nuit, bien sûr). L'enthousiasme familial est modéré mais comme c'est lui qui a le volant, il fait ce qu'il veut... nous nous posons donc en bord de mer, c'est samedi soir, les canadiens font ce que font tous les travailleurs un soir de week-end, rassemblement, jeux, barbecues... l'ambiance est très sympa. Nous nous fondons dans la masse, même si Christophe est en mode "chasseur" à la recherche du coin parfait... qu'il finit par dénicher. Nous sommes seuls au monde, face à cette très belle vue; tout le monde y va de sa photo, sauf moi puisque j'ai bien compris que le monde n'était pas encore prêt à comprendre mon talent. Le temps passe, les clichés s'accumulent, les photographes remballent les uns après les autres, sauf le patriarche qui a sorti son drone pour les prises de vue finales, qui promettent d'être d'une qualité extraordinaire. Le reste de la plèbe familiale tue le temps en jouant à "devine-tête" avec les moustiques qui sont de redoutables adversaires, peu bavards mais agressifs. Et là soudain, alors que Coline doit deviner "Clochette, Wendy, le pays imaginaire" (donc Peter Pan pour les incultes), un cri de bête blessée jaillit juste à côté de nous, suivi d'un gémissement étouffé qui nous glace le sang et d'une litanie de "Non, non, NON !!" qui nous arrache à notre concentration. Nos 5 têtes se retournent avec une parfaite synchronisation vers la source de cette souffrance sonore pénible, et je réalise avec effroi que toute cette nuisance provient de Christophe... le temps de dire ouf et Paul se lève d'un coup et se met à partir en courant telle une poule sans tête, avant que son père ne l'arrête d'une voix d'outre-tombe en criant "Laisse Paul, il est parti"... il est parti ?? Qui est parti ?? Pas Christophe, manifestement il est là, Paul est en train de revenir tel Usain Bolt vers la ligne d'arrivée, et Louis, étonnamment, arbore un air vaguement inquiet en lieu et place de son habituel flegme placide... que se passe-t-il ??? Et là, soudain, je comprends : contre toute probabilité, le drone a disparu ! Perdu, sorti des radars, égaré, disparu quoi ! La vision de Christophe désemparé, tenant d'une main sa télécommande inutile et de l'autre son coeur brisé, m'arrache un sanglot nerveux, que je réprime héroïquement pour maintenir l'équilibre mental de la famille, déjà peu stable en temps normal...Il s'avère donc que nous ne sommes pas très loin d'un des aéroports de Toronto, et que certainement le drone a été neutralisé car le vol devait être interdit... sans aucun avertissement. Les dernières images filmées par la caméra prouvent que le pauvre drone s'est abîmé en mer, tel un Titanic des temps modernes, ou l'avion de St Exupéry lors de sa dernière mission.Il fait nuit, on n'y voit goutte, mais on décide de tenter une mission de sauvetage. Nous remontons en voiture pour gagner la zone sécurisée où le drone a disparu; il s'agit de la douane portuaire. Nous dépassons plusieurs panneaux "défense de pénétrer", "interdit au public", "tir à vue", "les Minguet tirez-vous", "Guantanamo vous attend", mais tant pis, il faut sauver le soldat Ryan, heu, le drone, donc on brave tous les dangers avec courage et détermination (et inconscience aussi, ou fatalisme selon chacun). Devant la guérite de sécurité, Paul saute de la voiture pour expliquer notre cas. Le brave officier de service comprend que "le père [ de Paul] volait dans un drone et est tombé dans la mer"; il s'affole et s'écrie qu'il faut appelerle 911 ! Paul a beau lui expliquer qu'il s'agit d'un jouet, le brave agent nous invite à pénétrer dans la zone interdite (ouah ! s'il n'était pas en plein deuil Christophe serait fou de joie !) et il nous escorte jusqu'aux rives où le drone a disparu. Tel Chuck Norris, il bondit de son véhicule et le laisse en plan, portières ouvertes, moteur tournant... on n'a plus qu'à la voler quoi, ça pimenterait encore la soirée... mais on renonce, et Christophe repart explorer la rive avec le brave homme, lui faisant enfin comprendre qu'il n'y a aucun être vivant dans le drone, puisque "le père de Paul", c'est lui !!Ils rentreront bredouilles au petit matin (enfin, après 10mn), et, le coeur lourd, Christophe coupera sa télécommande, dernier lien qui l'unissait à ce petit objet de plastique qui était bien plus qu'un objet, entre nous on l'appelait "Dronie" ou "Little D", il avait sa place à table, son propre sac de transport et son certificat d'immatriculation, et il avait déjà partagé tant d'aventures avec nous... nous accompagnons l'Homme accablé avec toute la retenue et la dignité dont nous sommes capables, et je commence à débloquer des fonds pour permettre le remplacement rapide du disparu, même si bien sûr, personne ne le remplacera jamais, c'était un drone unique parmi les drones... Louis utilise toute sa créativité et les ressources de son ami ChatGPT pour composer en 10mn une chanson en guise d'hommage funèbre, que nous écoutons religieusement dans la voiture (entre 2 fous rires nerveux il faut bien le dire).En tous cas, Christophe est héroïque et digne dans sa douleur, d'autres auraient piqué une crise ou blamé l'univers bruyamment, lui se contente de soupirer en remettant sa casquette (bien qu'il fasse nuit, pourquoi ? Mais ne jugeons pas, chacun vit son deuil à sa façon). NI fleurs, ni couronnes, mais n'hésitez pas à lui envoyer un message de soutien, il y sera sensible. Arrivés à notre nouvel hôtel, Louis réalise qu'il a perdu ses lunettes de soleil (je les soupçonne d'avoir rejoint le drone) mais il prend exemple sur son père pour affronter la situation avec sérénité; tout le monde est épuisé et le coucher est rapide. Nos adorables enfants proposent tous de se cotiser pour racheter un drone (enfin, Coline et Marion proposent surtout leur soutien moral parce que bon, ça n'a pas de prix n'est-ce-pas), tout le monde fait un gros câlin à son papa et au lit.Ce matin, je m'éveille au son de la climatisation, et découvre mon compagnon déjà connecté, content de me dire qu'une solution de remplacement pourra peut-être être trouvée grâce à son assurance... ouf !Bilan de cette 1ère journée de vacances : les émotions fortes ne sont jamais bien loin... et Louis a retrouvé ses lunettes sous le siège de la voiture, c'est déjà ça ! A bientôt pour des nouvelles du nouveau drone !

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ALBUM

lundi 11 août 2025

Vers Gananoque

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ALBUM

samedi 9 août 2025

Toronto

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CHRONIQUE

jeudi 7 août 2025

Trajet Canada 2025

Pour suivre notre progression, nous mettrons à jour notre itinéraire chaque soir sur cette page.Vous pouvez également zoomer sur les points et naviguer librement sur la carte : ils correspondent aux emplacements réels de nos hébergements.

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ALBUM

mercredi 6 août 2025

Londres