Tu ne pouvais jamais dormir
Sans que j'invente pour ton plaisir
Des histoires de magiciens qui font tout avec rien,
Et j'inventais, pour que tu dormes,
Dans ta chambre, les soirs de pluie,
Des crocodiles en haut-de-forme
Et des grenouilles en queue-de-pie,
Et des fées à n'en plus finir [...]
Puis, un jour tu as dû grandir,
Toutes les fées ont dû partir,
Avec elles les magiciens qui font tout avec rien.
Mais depuis, pour que je m'endorme
Dans ma chambre, les soirs de pluie,
Quand les nuits sont trop monotones,
Je repense à nos jours enfuis,
Et les fées, à n'en plus finir
Se rappellent à mon souvenir.[...]
Les enfants, c'est fait pour grandir,
Pour s'en aller vers l'avenir
En laissant derrière eux des rires
Pleins de rêves et de souvenirs,
Et de fées à n'en plus finir...
Les enfants c'est fait pour grandir... petite madeleine proustienne inattendue quand, hier soir, les enfants ont demandé à dormir tous les 4 dans la même chambre, que, pour l'occasion, ils ont eu "chanson unique" et que le choix des 3 plus grands s'est porté sur Les fées... 12 ans que je chante cette chanson à mes enfants, l'un après l'autre, et qu'ils grandissent, l'un comme l'autre, nous laissant déjà riches de rires et de souvenirs... Je ne pensais pas que les garçons tenaient tant à cette chanson de leur toute petite enfance... Comment alors ne pas profiter de l'occasion pour offrir cette chanson à Maxime, tout nouveau petit cousin arrivé chez tata Nicole et tonton Juju le 25 avril, pour faire la paire avec Thomas promu grand frère de choc ? C'est à lui alors que cette chronique est dédiée et, à travers lui, à Jonathan né le 17 chez Clémentine et Frédéric, à tous les petits à naître et à tous les petits devenus grands, et à leurs parents qui grandissent avec eux, chaque jour...
Louis le grand
3 avril, Louis à l'honneur... Au saut du lit, Paul et Marion se mettent au travail pour confectionner le gâteau de leur grand frère; très autonome, Paul dirige les opérations, Marion touille avec application et assure le fond sonore. Cuisson terminée, Paul reprend les choses en main pour piloter Coline dans la phase "décoration" : et voilà une belle raquette de tennis pur sucre pour un Louis bien entouré !
Au passage, celui-ci a eu droit à sa première leçon de conduite... dans le Trafic. Tout juste assez grand pour atteindre les pédales, monsieur Lou a fait quelques tours de parking, osé quelques accélérations et supporté mes cris de panique avec stoïcisme... vivement la conduite accompagnée (soupir).
A 12 ans, on est grand, finis les jeux de gamins comme la balançoire... on préfère l'utiliser comme tremplin pour réaliser des figures acrobatiques. Et pis parfois, on se rate. Et pis parfois, on se casse la figure. Et pis parfois, en chutant, on se casse le poignet (gauche) ! Et on écope de 45 jours de plâtre (et de 2 fois 4h aux Urgences, en plus). Trop les boules, surtout trop la honte d'avouer aux potes qu'on est tombé d'une balançoire ! Du coup, le waveboard tout neuf a bon dos et endosse facilement la responsabilité de la chute...
Voilà, Louis, 12 ans, plein de dents qui tombent, un bras cassé, et la vie du bon côté... je t'aime mon grand !
A nous la Normandie
Ces vacances de Pâques devaient être placées sous le signe des... travaux (ben oui, y'avait longtemps !). Mais comme "on n'est pas des boeufs", nous avons commencé par nous octroyer un week-end de détente en Normandie, chez tata Nicole, tonton Juju et TomTom, espérant bien accélérer l'arrivée du bébé qui, à l'époque, conservait encore tout son anonymat, y compris pour ses parents ! Il n'en fut donc rien, comme vous l'avez compris, mais nous avons quand même passé un excellent week-end, sous le soleil !
A peine débarqués, direction : la plage ! les enfants retrouvent avec bonheur le plaisir de gratouiller le sable, faire du cerf-volant, enchaîner les exploits sportifs, prendre de grands bols d'air... pour ma part, comme d'habitude, je suis frigorifiée malgré mes 2 polaires et me contente donc de prendre quelques photos des jeux et chahuts qui m'entourent avant de prendre l'alibi de la fatigue des "jumeaux" Thomas et Marion pour donner le signal du retour.
Le lendemain, après un réveil en douceur, comment résister à l'appel de l'Histoire en ces lieux ? Direction donc la pointe du Hoc sous la houlette de tonton Juju, digne fils de son père, qui mène le joyeux petit troupeau où les enfants se battent pour escorter Tominou. Falaises marquées par les combats qui s'y déroulèrent, bunkers préservés propices à la découverte et l'enthousiasme de la jeune génération... Notre aujourd'hui se nourrit d'hier...
Nous retrouvons ensuite la mer, sous un soleil à l'apparence inoffensif, mais qui vaudra à Christophe et Paul quelques douloureuses brûlures (parisiens en week-end, crème solaire superflue, ben tiens !). Les maillots de bain sont de sortie (sauf le mien qui est puni au fond du sac), et les jeux s'imposent d'eux-mêmes : momies de sable, ouvrages architecturaux éphémères, baignade pour les plus téméraires (c'est-à-dire tous sauf moi ! et tata Nicole, quand même !)... C'est un avant-goût de cet été, j'espère que le plaisir sera le même !!
Je ne vous parle pas bien sûr des discussions plus ou moins profondes, plus ou moins sérieuses, des repas de colo bien animés, des débuts de nuit agités, du coup de blues du départ... pour faire passer la pilule, nous proposons aux enfants, sur les conseils de tonton, la visite du Grand Bunker de Ouistreham devant lequel une barge (restaurée pour les besoins du film Il faut sauver le soldat Ryan) attend les visiteurs. Les garçons sont fascinés, Younette court partout, mais Coccinelle traîne la patte, se plaint du froid, d'un mal de ventre, de tête... Craignant, au vu des symptômes et à la température de son front, un début de gastro, je fais un arrêt à la première pharmacie venue pour faire le plein de Motilium et Doliprane... mais voilà que le pharmacien zélé m'interdit de reprendre la route et me prend d'urgence un rendez-vous chez le médecin... Moi qui suis une angoissée chronique, il ne m'en faut pas plus pour craindre une méningite, une grippe, un truc grave quoi... La quarantaine se profile à l'horizon... En réalité, nous constatons lors de la consultation que le médecin craint plutôt une appendicite, mais les signes ne sont pas flagrants... surveillance donc, autorisation de rentrer chez nous mais vigilance. Notre déjeuner de pizzas sur la plage s'en trouve assombri, je suis très préoccupée (étonnant, non ?), Colinette est toute faiblarde. J'accélère donc la cadence et la ramène rapidement à la voiture, où, après avoir soulagé son envie pressante, s'être installée dans son siège avec doudou et 457 nounours, réclamé le CD de "Maïkeul" et baillé un bon coup, elle déclare avec le sourire... qu'elle se sent beaucoup mieux ! Le voyage retour sera très calme, les 2 filles pioncent, les 2 gars cassent des briques (comprenne qui peut !) et à l'arrivée, exit l'appendicite... Tout ça pour ça, quoi...
En tous cas, nous revenons avec LA photo qu'il fallait prendre, celle des cousins avant l'arrivée de Maxime ! Il faudra revenir pour actualiser le cliché ! Merci Nicole et Julien, pour votre accueil, pour les balades et les visites, pour les rigolades et les "sujets sérieux"... Bon vent pour cette nouvelle vie à 4, je ne dirai jamais assez combien une paire de gaminos c'est formidable à accompagner... profitez de tout et de chacun, et on attend avec impatience de faire la connaissance de Maxime !
Vacances chargées
Nous devions donc, je l'annonçais, optimiser ces vacance en achevant les travaux, c'est-à-dire en reconstruisant un abri de jardin selon les normes dictées par le permis de construire. Je pensais bien qu'en 5 jours, mon Homme, malgré toute sa magnificence productive, n'aurait pas le temps de venir à bout de l'ouvrage. Ce fut pourtant chose faite en un jour 1/2 !!!
Etape 1 : démolir. Patience et réflexion sont de rigueur, car on ne veut pas faire ça comme des sagouins. Les enfants nous aident ensuite à évacuer les débris, et cela nous motive pour faire un "plein" de coffre et aller à la déchetterie. Le genre de chose que les gamins adorent !
Etape 2 : reconstruire. Facile à dire... et à faire, pour mon Christophe qui, habité par l'esprit de Charles (Ingalls) a bâti de SES mains, en suivant SON plan sorti de SON imagination, un magnifique abri de jardin... Les enfants (et moi) suivons la progression du chantier heure par heure, et en moins de temps qu'il n'en faut pour lever les yeux au ciel en serrant les lèvres (les LPMDLP-addicts comprendront), le temps des visites inaugurales est arrivé ! Nous voilà donc à présent avec un superbe abri multifonctions, garage à vélos/local à bois pour le moment...Ce qu'un homme a rêvé, un homme l'a fait. En l'occurrence c'était le même homme, le mien ! Trop fière, j'suis... même que j'ai cloué quelques trucs et tout... la classe familiale, quoi...
Bref, avoir un travailleur si rapide, ça permet de profiter du reste des vacances ! Une grande première, déjà : nous offrons aux enfants une "course" en kart. Equipés comme des pros, les garçons s'en donnent à coeur joie dans leurs bolides, et se livrent une course "effrénée", quoique parfois stoppée par des obstacles comme les murs de pneus heurtés de plein fouet ou les terre-plein allègrement labourés... Mais ils adorent et en redemandent ! De leur côté, les filles ont droit aux voiturettes électriques sur un circuit pour elles toutes seules ! Coline est tout de suite très à l'aise, elle "super-fonce" en poussant des rugissements de joie, négocie les virages comme un pro, met les "gaz" en ligne droite... Bref elle aussi en redemande ! Marion par contre a du mal à maîtriser son véhicule... après avoir décollé de son siège plusieurs fois en cognant les trottoirs, miss Trouille-trouille réclame à corps et à cris de descendre de son engin de malheur... et attend ses frères et soeurs en se livrant à l'une de ses activités favorites : la cueillette des pâquerettes. On réessaiera plus tard !
Nous enchaînons avec une plongée à la piscine de Corbeil, où les enfants naviguent entre plongeoirs et pateaugeoire... Christophe s'amuse avec l'appareil photo en vérifiant qu'il est bien étanche ! Quant à moi, je n'en reviens toujours pas de détester autant la piscine alors que tout le reste de ma famille en raffolle jusqu'à l'épuisement!!!
Moi mon truc, c'est les sorties moins sportives, dans des univers plus... domestiqués. J'emmène donc mes grands à Beaubourg pour un nouvel atelier créatif... et me retrouve mise à la porte, parce que l'on m'explique que "pour créer, les Z'enfants ont bEsoin de liberté, et doivent être liiibérés du regÂrd mâaternel, mâdâme"... ah bon. Je ne connais pas grand chose à l'art contemporain moi, alors j'obtempère, et me voilà à tourner en rond entre Beaubourg et les Halles en attendant mes lascars !! Mais bon, eux ont adoré, c'est l'essentiel, je m'en serais voulu de brider leur "bEsoin de liberté créÂteur" !
Enfin, puisque le soleil est encore avec nous, nous mettons le cap sur Fontainebleau : premier pique-nique de l'année entre sable et rochers, courses et cabrioles entre ombre et soleil... le week-end en Normandie a laissé des traces : les garçons utilisent leurs couteaux-suisse pour se confectionner des tenues de camouflage élaborées...
Mais oui, bien sûr, ne vous inquiétez pas, il y a bien eu aussi la "Disneylade" (Disney-balade) mensuelle... accompagnés cette fois-ci par Charlotte et Nina ! Il fait beau et chaud, nous profitons des diverses atmosphères du parc : angoisse et toiles d'araignées dans La Tour de la terreur, humidité et geôles insalubres dans Pirates des Caraîbes, thé à la menthe et tapis d'orient pour le déjeuner à l'Agrabah Café... Sans oublier le monde du virtuel et de la 3D (et la belle tête de vainqueur de Younette !) dans Captain EO. La suite est à prévoir !
Vacances de Pâques !
Une fête de Pâques pleine d'émotion pour moi, puisque c'était à cette occasion que je recevais le baptême il y a 20 ans... Cette année encore, les cloches ont été généreuses, et tous les enfants, du plus grand à la plus petite, ont participé à la chasse avec enthousiasme. Vite, vite, on court, on cherche, surtout ne pas en oublier ou en écraser... après la récolte, on déguste un peu, et on savoure par avance tout ce qu'on pourra manger plus tard !
A peine le temps de chanter Alleluia à la messe, et c'est de nouveau la course chez mamie Christiane, avec tous les cousins ! Une récolte encore abondante, des enfants bien excités au début, mais aussi bien calmes par moments ! Ca fait du bien !
Les potins




